La Tribune a publié le 15/01/2012 un article intitulé: "Télévision mobile personnelle : l'enterrement approche"
Il est toujours dommage que pour une nouvelle technologie la mayonnaise ne prenne pas, en ce qu'elle aurait pu générer du business, c'est-à-dire de l'activité et donc des emplois.
La Télévision Mobile Personnelle est un projet qui s'obstinait depuis 2008 a vouloir absolument réunir en son sein des opérateurs de Télévision et des opérateurs de Télécommunications mobiles. Ces deux types d'acteurs appartiennent à des mondes radicalement différents et vouloir leur accouplement avait un goût de mariage contre nature.
Dès 2008, des dissensions sur le plan technique tournaient sur la vision que chacun avait des terminaux. Les uns voulaient un terminal dérivé des écrans de téléviseurs, pour des téléspectateurs mobiles, avec les exigences minimales de format et de qualité qui vont avec. Les autres voulaient que tout branché par son téléphone mobile puisse suivre des émissions TV sur l'écran de celui-ci, en bénéficiant d'une amélioration des débits permettant la multiplication des signaux, en s'appuyant sur des tuyaux large bande type Télévision Numérique Terrestre. Ces visions différentes généraient donc des dissensions sur les questions de formats, de normes des flux, de débits consacrés à une émission, etc.
Quant à se mettre d'accord sur des schémas économiques viables satisfaisant les 2 parties, s'était aussi une autre affaire..Sans compter les investissements dans un réseau dense en matière d'émetteurs TV installés sur les toits des immeubles, avec un certain nombre de contraintes, éventuellement environnementales, qui vont avec.
Mais si l'on est superstitieux, on peut se demander pourquoi on a appelé ce projet "TMP", le condamnant, de fait, à ne faire qu'un passage temporaire dans le ciel de la technologie. Chacun sait que le vocable "TMP" désigne ces saloperies de petits fichiers temporaires qui polluent les disques durs et que chacun s'évertue à poubelliser illico dès qu'il les repère.