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Le Digital Cleanup Day : et si on nettoyait aussi notre monde numérique ?

Publié le et mis à jour le
 
Ce samedi 15 mars marque la Journée mondiale du « Digital Cleanup Day », le dernier jour de ces Journées mondiale du nettoyage numérique. Tri des données, nettoyages des boites de réception, réemploi des équipements, recyclage des déchets électroniques, il y a sûrement quelque chose que vous pouvez faire à votre niveau. Pour terminer ce petit tour du BeMac en ce premier jour du week-end, nous fêtons aussi les Louise.
Fichiers et photos jetés dans une corbeille numérique (Crédit : Alex.I)
Fichiers et photos jetés dans une corbeille numérique (Crédit : Alex.I)

Digital Cleanup Day : la Journée mondiale du nettoyage numérique


Chaque jour, on accumule sans y penser des fichiers, des mails et des photos en pagaille. Des milliers de données stockées sur des serveurs qui tournent sans relâche, font des backups sur d’autres serveurs... Résultat : une pollution invisible, mais bien réelle. Parce que oui, le numérique aussi a une empreinte environnementale, et elle n’est pas anodine. C’est là que le Digital Cleanup Day entre en scène. Ce samedi c’est le moment idéal pour alléger un peu cette montagne de données, supprimer définitivement les mails obsolètes, effacer les photos inutiles de ses appareils qui font des sauvegardes dans le cloud. C’est aussi le moment pour donner une seconde vie aux vieux appareils et câbles qui traînent au fond d’un tiroir.

Le Digital Cleanup Day est une journée mondiale de sensibilisation à l’empreinte environnementale du numérique par l’action, qui a lieu en mars chaque année. L’objectif est de générer une prise de conscience sur la pollution numérique qu’engendre notre utilisation de celle-ci en invitant particuliers, écoles, collectivités, entreprises et associations à agir concrètement en nettoyant ses données et/ou offrant une seconde vie à tous ses équipements numériques qui dorment dans des tiroirs. Rejoignez le mouvement !
Le Digital Cleanup Day

Un impact bien plus grand qu’on ne l’imagine


On a tendance à l’oublier, mais derrière un simple clic, il y a des machines qui tournent, des centres de données qui consomment une énergie colossale et des équipements qu’il faut sans cesse renouveler. La fabrication d’un ordinateur, par exemple, demande des métaux rares extraits dans des conditions souvent désastreuses pour l’environnement et les travailleurs. Et une fois qu’il ne fonctionne plus ? Trop souvent, il finit dans une décharge, alors qu’il pourrait encore être réparé ou recyclé. En réalité, chaque fichier inutile que l’on garde contribue un peu à cette chaîne de pollution.

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Faire le ménage dans ses données, c’est aussi prendre soin de la planète


Supprimer ses vieux mails, vider son cloud, désinstaller les applications qu’on n’utilise jamais… Des gestes tout simples, mais qui, multipliés par des milliers de personnes, peuvent vraiment faire la différence. C’est exactement ce que propose le Digital Cleanup Day : une prise de conscience collective pour apprendre à consommer le numérique autrement. Et franchement, ça fait du bien de faire le tri ! Moins de bazar sur son ordi ou son téléphone, c’est aussi moins de stress au quotidien. Il faut dire que même si l’impact environnemental d’un mail ou d’une photo stockée en ligne peut sembler minime à l’utilisateur lambda à l’échelle individuelle, mais il devient immense quand on le multiplie par des milliards d’utilisateurs au quotidien.

L’empreinte carbone d’un simple mail


Quand on envoie un email, il ne reste pas seulement sur notre ordinateur ou notre smartphone. Il transite par plusieurs serveurs, est sauvegardé dans des centres de données (data centers) et, bien souvent, dupliqué pour des raisons de sécurité (mirroring). Tout ce processus consomme de l’énergie, notamment pour faire fonctionner ces serveurs 24h/24 et les refroidir.

En moyenne, un mail classique (sans pièce jointe) génère environ 4 g de CO₂. Ça peut sembler dérisoire, mais un email avec une pièce jointe lourde (plusieurs Mo) peut grimper à 50 g de CO₂. Si on garde ces mails inutiles pendant des années, ils continuent d’occuper de l’espace et nécessitent toujours plus de ressources pour être stockés et sauvegardés. À l’échelle mondiale, la pollution numérique liée aux emails est énorme.

Si chaque Français supprimait 30 mails inutiles, cela permettrait d’économiser l’équivalent de la consommation électrique d’une ampoule pendant une journée. Ce chiffre n’a rien d’hasardeux et provient d’une étude menée par le cabinet Carbone 4 pour Orange.

Les sauvegardes automatiques : une consommation invisible


Les photos stockées sur un smartphone et automatiquement sauvegardées sur un compte en ligne (comme Google Photos ou iCloud) suivent un processus similaire. Chaque image est envoyée vers des serveurs qui dupliquent les données pour éviter toute perte. Or, plus les photos sont en haute définition, plus elles prennent de la place et nécessitent d’être stockées sur des infrastructures énergivores. Selon une estimation, un smartphone contenant 5 000 photos synchronisées en ligne représenterait une consommation de 15 à 20 kg de CO₂ par an à cause du stockage et des transferts de données. Imaginez maintenant ce que cela donne à l’échelle mondiale, avec des milliards d’utilisateurs.

Comment réduire cet impact ?


Quelques gestes simples peuvent limiter notre empreinte carbone numérique :

- Faire du tri dans sa boîte mail et supprimer les vieux messages inutiles (promotions, notifications, spams…).
- Vider sa corbeille et se désinscrire des newsletters qu’on ne lit jamais.
- Réduire la qualité des sauvegardes automatiques (par exemple, stocker ses photos en format « haute qualité » au lieu de « qualité originale » sur Google Photos).
- Utiliser des services de cloud plus éco-responsables ou limiter le stockage en ligne en conservant certaines données en local.
- Compresser les fichiers avant de les envoyer et éviter d’envoyer des pièces jointes trop lourdes quand ce n’est pas nécessaire.

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Donner une seconde vie à ses équipements, un réflexe à adopter


On a tous un vieux téléphone qui traîne, un chargeur qu’on garde « au cas où » ou même un ordinateur qui rame, mais qui pourrait encore servir à quelqu’un. Plutôt que de les laisser prendre la poussière, pourquoi ne pas les réparer, les revendre ou les donner à des associations ? Certains appareils peuvent être reconditionnés et retrouver une nouvelle jeunesse. Et quand ce n’est plus possible, le recyclage permet de récupérer des matériaux précieux et d’éviter qu’ils finissent à l’autre bout du monde, dans une décharge à ciel ouvert.

Changer ses habitudes, petit à petit


Le Digital Cleanup Day, ce n’est pas juste une journée où l’on vide sa corbeille et on passe à autre chose. L’idée, c’est aussi de réfléchir à sa manière d’utiliser le numérique au quotidien. Peut-être qu’on peut éviter d’acheter un nouvel appareil trop vite, baisser la qualité d’une vidéo qu’on regarde en streaming ou utiliser des moteurs de recherche plus responsables. Loin d’être des contraintes, ce sont des petits ajustements qui, au final, allègent autant notre empreinte environnementale que notre propre quotidien numérique.

Alors, pourquoi ne pas profiter de cette journée pour faire un peu de tri ? Ce ne sera peut-être qu’un premier pas, mais c’est en changeant petit à petit nos habitudes qu’on finit par faire la différence. Rappelez-vous que le numérique a un vrai coût environnemental, même si on ne le voit pas directement. Un petit ménage « digital » de temps en temps, c’est bon pour la planète… et pour libérer de l’espace sur son appareil !

( Temps de lecture : 6 minutes | L’illustration de notre article provient de notre stagiaire Alex.I, avec une illustration représentant des fichiers et photos flottant vers une corbeille numérique. )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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