Cornemuse, bombarde, biniou : quelles sont les différences ?
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Rubrique Tendances & Actus
Le 10 mars marque la Journée mondiale de la cornemuse, une occasion de célébrer cet instrument au son puissant et envoûtant. Mais que sait-on vraiment de lui ? Comment fonctionne-t-il ? Quelle est son histoire ? Et comment se distingue-t-il d’autres instruments traditionnels comme la bombarde ou le biniou ? Entre anecdotes, techniques et culture musicale, on vous embarque dans une découverte sonore unique ! Pour terminer ce petit tour du BeMac en ce premier jour de la semaine, nous fêtons aussi les Vivien.

La Journée mondiale de la cornemuse : à vos soufflets !
Chaque année, le 10 mars, un drôle de son résonne aux quatre coins du monde. C’est la Journée mondiale de la cornemuse, un moment parfait pour sortir cet instrument mythique et enchanter le public. Pas besoin d’être un virtuose ! Le principe est simple : souffler, jouer et partager. Un troquet en centre-ville, un coin de rue ou même son salon, tout endroit devient une scène improvisée. Depuis son inscription en 2015 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, la cornemuse a retrouvé une belle dynamique. Et à voir le succès de cette journée, ce n’est pas près de s’arrêter !
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Le joueur de cornemuse : un musicien pas comme les autres
Celui qui joue de la cornemuse, on l’appelle tout simplement « cornemuseux » en français, mais chez les anglophones, c’est le « piper » qui s’impose. Un mot court, direct, qui traduit bien l’énergie de cet instrument. Car il en faut, du souffle, pour maintenir la pression d’air et sortir un son digne de ce nom ! Certains le pratiquent en amateurs, d’autres en font leur métier, notamment en Écosse où la cornemuse est encore présente dans les grandes cérémonies officielles.
Un instrument aux origines plus floues qu’on ne le pense
On l’associe souvent aux kilts et à l’Écosse, mais la cornemuse ne vient pas forcément de là-bas. En fait, son origine précise reste un vrai casse-tête pour les historiens. On la retrouve dès l’Antiquité, en Mésopotamie ou encore dans l’Empire romain. Certains pensent qu’elle serait passée par la Grèce et l’Égypte avant d’arriver en Europe. Aujourd’hui, elle s’est répandue un peu partout, avec des variantes régionales. Il existe la gaita en Galice, la zampogna en Italie ou encore la veuze en Bretagne. Un vrai caméléon musical !
Un instrument, plusieurs noms et plein de styles
La cornemuse, c’est aussi un instrument qui change de nom selon les pays et les traditions. On parle parfois de « biniou » en Bretagne ou de « musette » en France. Même dans le monde anglo-saxon, il y a plusieurs variantes : "bagpipes" en Écosse, « uillean pipes » en Irlande... Chacune a sa sonorité, sa manière d’être jouée et son répertoire. Ça peut aller des airs mélancoliques qui vous prennent aux tripes aux morceaux plus festifs qui donnent envie de danser. Bref, un instrument avec du caractère !
De quoi se compose une cornemuse ?
La cornemuse, c’est un peu comme une usine à son en miniature. Elle fonctionne grâce à un système de réservoir d’air et de tuyaux qui produisent une mélodie en continu. Concrètement, elle se compose de plusieurs éléments essentiels. D’abord, il y a le sac (ou poche), souvent en cuir ou en matière synthétique, qui stocke l’air et le libère progressivement pour assurer un son constant. Ensuite, on trouve le soufflet ou le porte-vent, selon le modèle, qui permet d’alimenter ce sac en air, soit par la bouche, soit avec un soufflet mécanique.
Puis viennent les tuyaux, qui sont au cœur du son si caractéristique de l’instrument. Le plus important, c’est le chantre, le tuyau mélodique, muni de trous que le musicien couvre et découvre pour jouer une mélodie. En parallèle, il y a les bourdons, ces longs tubes qui produisent une note continue, donnant à la cornemuse son effet sonore si particulier. Selon les modèles, on peut en avoir un, deux ou trois, chacun accordé sur une note fixe. C’est cette combinaison de sons tenus et de mélodie qui donne toute sa richesse à l’instrument.
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Cornemuse, bombarde et biniou : qui est qui ?
Ces trois instruments ont des liens de parenté, mais ils n’ont pas du tout le même rôle ni le même son. La cornemuse, on l’a vu, est un instrument à vent à anche qui produit un son continu grâce à son sac d’air. Elle est présente dans de nombreuses cultures, de l’Écosse à la Bretagne en passant par l’Europe de l’Est et même l’Inde.
La bombarde, en revanche, est un instrument totalement différent. Elle appartient à la famille des hautbois et se joue avec une anche double (comme un basson ou un hautbois classique). Elle ne possède pas de sac d’air, ce qui signifie que le son s’arrête dès que le musicien reprend son souffle. Très puissante, elle est souvent associée à la musique bretonne, notamment dans les couples bombarde-biniou.
Le biniou, justement, est une petite cornemuse bretonne. Il existe plusieurs variantes, mais le plus connu est le biniou kozh, qui a un chantre plus aigu et un seul bourdon, produisant un son perçant. En Bretagne, il accompagne souvent la bombarde dans des duos explosifs où les deux instruments dialoguent, l’un tenant la mélodie (la bombarde) et l’autre assurant une base sonore continue (le biniou).
Pour faire simple, la cornemuse est un instrument à poche qui maintient un son constant, la bombarde est un hautbois très puissant qui joue des mélodies sans bourdon, et le biniou est une version locale et plus aigüe de la cornemuse. Trois instruments, trois sons bien distincts, mais une même passion pour la musique traditionnelle !
Le prix d’une cornemuse : un budget à prévoir
Alors, combien ça coûte, cette bête-là ? Eh bien, ça dépend. Les modèles d’entrée de gamme, parfaits pour s’initier, tournent autour de 300 à 600 euros. Mais si vous voulez un instrument de qualité, fabriqué par un artisan reconnu, il faudra débourser entre 1 500 et 3 000 euros. Et pour les professionnels ou les collectionneurs, certaines pièces rares peuvent grimper bien plus haut ! Il y a aussi tout l’entretien à prendre en compte : les anches à changer, le sac en cuir à traiter... Bref, c’est un investissement, mais pour les passionnés, ça en vaut largement la peine.
En tout cas, que vous soyez joueur ou simple curieux, la Journée mondiale de la cornemuse est l’occasion parfaite de découvrir cet instrument fascinant. Alors ouvrez grand les oreilles, il y a de fortes chances que vous entendiez une mélodie résonner près de chez vous !
( Temps de lecture : 7 minutes | L’illustration de notre article provient de notre stagiaire Alex.I Grok, avec un joueur de cornemuse dans la campagne écossaise. )