Marque-pages et littérature : quand l’art s’invite entre les pages

Une journée pour célébrer les marque-pages

Le 25 février de chaque année, les amoureux des livres du monde entier mettent à l’honneur un objet souvent discret mais essentiel : le marque-page. Initiée en 2017 par la communauté « International Friends of Bookmarks », la Journée internationale du marque-page vise à valoriser cet accessoire du quotidien qui accompagne les lecteurs dans leurs découvertes littéraires. Bien plus qu’un simple morceau de papier, tissu, une photographie ou un bout de carton, il symbolise le lien entre une histoire et celui qui la lit, gardant la trace d’un moment suspendu entre deux pages.

Un événement né de la passion des lecteurs

Cette journée est l’occasion de mettre en avant un élément indissociable de la lecture, rappelant que lire est un plaisir qui ne se limite pas au texte, mais englobe tout un univers, jusque dans les moindres détails. Derrière cette initiative, on retrouve des passionnés qui ont voulu offrir aux marque-pages la reconnaissance qu’ils méritent. Chaque année, l’événement s’anime grâce à des échanges entre collectionneurs, des concours de création et des partages sur les réseaux sociaux. L’idée est simple : faire vivre un objet qui, bien que petit, accompagne chaque lecture et reflète parfois une touche de personnalité ou un souvenir précieux.

Un clin d’œil aux amateurs de lecture

Au-delà des collectionneurs, cette journée est l’occasion pour chacun de redécouvrir l’importance de ces petits objets du quotidien. Certains les choisissent avec soin, d’autres improvisent avec ce qu’ils trouvent sous la main, mais tous témoignent d’un attachement à la lecture. Célébrer les marque-pages, c’est aussi une manière originale de mettre en avant le plaisir de lire et les rituels qui l’entourent.

Le marque-page : une histoire qui remonte à près de 2000 ans

Les marque-pages ne sont pas une invention moderne. Leur histoire remonte à près de 2000 ans, aux premiers codex utilisés dans l’Antiquité. Contrairement aux rouleaux de papyrus, ces premiers livres reliés nécessitaient un moyen pratique de retrouver une page sans abîmer le support. Des fragments de cuir, de parchemin ou même de fils tissés étaient alors insérés entre les pages. Au fil des siècles, leur usage s’est répandu, évoluant avec les matériaux et les techniques d’impression. Du Moyen Âge, où ils étaient parfois fixés aux manuscrits précieux, à l’ère industrielle qui a vu l’essor des modèles en papier illustrés, ces petits objets ont suivi l’histoire du livre et de la lecture, témoignant d’un besoin universel et intemporel.

Des salons dédiés aux passionnés de marque-pages

En France, les amateurs de marque-pages se retrouvent chaque année lors de salons spécialisés où ils peuvent échanger, exposer et enrichir leurs collections. L’un des rendez-vous incontournables est le Salon international du signet de Malo-les-Bains, près de Dunkerque, qui a vu le jour en 1999 et reste à ce jour le premier événement français entièrement consacré à cet objet. Depuis, d’autres manifestations ont émergé, attirant des passionnés venus de tout le pays, comme le salon de Muret en Haute-Garonne. Ces rencontres permettent de découvrir des pièces rares, de partager des anecdotes et d’explorer la diversité artistique et culturelle des signets, véritables témoins de l’histoire du livre et de la lecture.

Le marque-page : entre accessoire et objet de collection

Si le marque-page accompagne naturellement la lecture, il est aussi devenu un objet de collection à part entière, une passion connue sous le nom de « signopaginophilie ». Facile à acquérir grâce à son coût souvent nul, il est distribué par les éditeurs, les librairies ou encore les bibliothèques, notamment lors d’événements littéraires comme les salons du livre ou la remise de prix. Certains modèles sont directement intégrés aux ouvrages, attachés par un ruban de tissu cousu, comme c’est le cas des guides Michelin qui utilisent ce système pour expliquer les symboles présents dans leurs pages. Mais dans la majorité des cas, il reste un accessoire indépendant, personnalisable et interchangeable selon les goûts des lecteurs.

Un support de communication ou un objet artistique

Avec le temps, le marque-page s’est transformé en support de communication et en objet artistique. Certains sont édités en séries limitées, rendant leur collection encore plus attrayante pour les passionnés. En parallèle des échanges entre collectionneurs et des trouvailles en librairie, des sites internet spécialisés proposent désormais une large gamme de signets, allant des modèles classiques aux créations plus rares et originales. Ce simple bout de papier ou de carton, parfois orné de dessins raffinés ou de citations inspirantes, traverse les époques en s’adaptant aux tendances et aux usages, tout en restant un compagnon fidèle des lecteurs.

Objet du quotidien ou pièce de collection, le marque-page accompagne les lecteurs depuis des siècles et continue d’évoluer au fil des tendances. Sa simplicité cache une richesse insoupçonnée, faisant de lui bien plus qu’un simple accessoire : un véritable témoin de l’histoire du livre et de la lecture.

Et vous, quel est votre marque-page favori ?

( Temps de lecture : 5 minutes | L’illustration de notre article provient de notre stagiaire Alex.I Grok, avec un livre ouvert et un marque-page artistique posé entre ses pages, dans une ambiance douce et intemporelle. )