Heures creuses en 2025 : fini la nuit, place à la journée ?
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Rubrique Tendances & Actus
Cette année, la France s’apprête à modifier en profondeur le fonctionnement des heures creuses, ces périodes où l’électricité est facturée à un tarif réduit. Pour des millions de foyers français, cela impliquera un changement des habitudes, notamment dans l’utilisation des appareils programmables et la recharge des véhicules électriques. Quels sont les changements à prévoir ? Qui est concerné ? Et comment bien se préparer ? Décryptage d’une réforme qui impactera le quotidien de nombreux consommateurs.

Réforme des heures creuses en 2025 : ce qui change pour les consommateurs
Dès le 1ᵉʳ novembre 2025, les horaires des heures creuses vont évoluer en France. Cette réforme, pilotée par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) et mise en place par Enedis, vise à adapter les plages horaires de tarification avantageuse aux nouvelles réalités énergétiques. Avec l’essor des énergies renouvelables, notamment le solaire, il devient essentiel d’encourager une consommation plus alignée sur la production d’électricité.
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Un calendrier de mise en place progressif
Ce changement ne se fera pas du jour au lendemain. Il débutera progressivement à partir de novembre 2025 et s’étalera jusqu’à fin 2027. Enedis transmettra les nouveaux horaires aux fournisseurs d’électricité six mois avant leur mise en application. Ces derniers auront ensuite l’obligation d’informer leurs clients au moins un mois avant que les changements ne prennent effet. L’objectif est de laisser aux ménages le temps de s’adapter et d’optimiser leur consommation.
Des heures creuses qui varient selon les saisons
Jusqu’à présent, les heures creuses étaient essentiellement concentrées la nuit, généralement entre 20h00 et 8h00. Avec cette réforme, elles seront ajustées en fonction des saisons :
En été (du 1ᵉʳ avril au 31 octobre), jusqu’à trois heures creuses seront déplacées en journée, entre 11h00 et 17h00, pour coïncider avec les pics de production solaire. Toutefois, au moins cinq heures resteront positionnées la nuit, par exemple de 23h00 à 7h00.
En hiver (du 1ᵉʳ novembre au 31 mars), les heures creuses resteront majoritairement nocturnes, afin de correspondre aux périodes de plus forte demande sur le réseau.
Ces horaires ne seront pas uniformes sur tout le territoire. Ils dépendront des spécificités locales et des besoins énergétiques de chaque région.
Des millions de foyers concernés
Environ 14,5 millions de foyers français sont actuellement abonnés à l’option heures pleines/heures creuses. Parmi eux, 11 millions verront leurs horaires modifiés, principalement durant l’été, tandis que 3,5 millions conserveront des heures creuses uniquement la nuit, sans changement.
Pourquoi cette réforme ?
Plusieurs raisons expliquent cette évolution des heures creuses :
Mieux exploiter l’énergie solaire : la production photovoltaïque est abondante et économique en journée, notamment en été. En déplaçant une partie des heures creuses l’après-midi, on encourage une consommation plus en phase avec cette ressource.
S’adapter aux nouveaux usages : avec le développement du télétravail, des véhicules électriques et des appareils programmables, les pics de consommation ne sont plus les mêmes qu’il y a quelques décennies.
Optimiser le réseau électrique : en ajustant les plages horaires de tarification avantageuse, cette réforme vise à éviter les déséquilibres entre production et consommation, qui peuvent conduire à des prix négatifs sur le marché de l’électricité.
Ce que cela change pour les consommateurs
Ces nouveaux horaires nécessiteront des ajustements dans les habitudes domestiques.
Reprogrammation des appareils : les lave-linge, chauffe-eau et bornes de recharge devront être paramétrés pour tirer parti des nouveaux créneaux horaires.
Facture d’électricité : pour continuer à profiter d’un avantage économique, il sera nécessaire de consommer au moins 30 % de son électricité durant les heures creuses. Sinon, l’option heures pleines/heures creuses risque d’être moins rentable qu’un tarif de base.
Recharge des véhicules électriques : en été, il pourrait être plus avantageux de brancher sa voiture en journée plutôt que la nuit.
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Autres changements prévus dans les années à venir
Cette réforme s’inscrit dans une transformation plus large du système tarifaire. Dès février 2025, l’option heures creuses deviendra obligatoire pour les nouveaux contrats au tarif réglementé dont la puissance souscrite est comprise entre 9 et 15 kVA. Cela concernera environ 2,1 millions de foyers. En février 2026, l’option de base disparaîtra pour les compteurs de 18 à 36 kVA, obligeant environ 50 000 gros consommateurs à passer au système heures pleines/heures creuses.
Une réforme pensée pour l’avenir
Bien que ces changements nécessitent une adaptation, ils visent avant tout à optimiser la consommation énergétique en France, en cohérence avec la transition vers des sources renouvelables. Pour les consommateurs, l’enjeu principal sera de s’organiser intelligemment afin de continuer à bénéficier des tarifs réduits. Il est donc conseillé de rester attentif aux communications de son fournisseur et d’anticiper ces modifications dès 2025.
(Temps de lecture : 5 minutes | L’illustration de notre article provient de Alex.I Grok avec une représentation d’une image divisée en deux : un côté été (soleil, panneaux solaires, heures creuses en journée) et un côté hiver (nuit, éclairage, heures creuses nocturnes.)