C’est ce 8 novembre à 16h48 que les femmes commencent à travailler gratuitement
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C’est ce 8 novembre à 16h48 que les femmes commencent à travailler gratuitement, alors qu’en 2023 cela avait été le 6 novembre à 11h25. Nous avons donc gagné un peu plus de deux jours en une année. Il y en a donc certaines qui vont « travailler pour la gloire » à compter d’aujourd’hui. Une date symbolique est calculée par la newsletter féministe « Les Glorieuses » en fonction de l’écart de salaire entre les femmes et les hommes. Pour terminer le petit tour du Bemac de cette fin de semaine, nous fêtons aussi les Geoffroy.
L’égalité salariale homme femme : encore un long chemin à parcourir
Ce 8 novembre 2024, à 16h48 précises, les Françaises commenceront symboliquement à travailler gratuitement, comme le rappelle la campagne annuelle de « Les Glorieuses » qui calcule cette date en fonction de l’écart salarial entre hommes et femmes, rappelant combien la route reste longue vers une réelle égalité. Chaque année, cette date se décale légèrement, signe que de modestes progrès sont accomplis. En 2023, elle tombait le 6 novembre à 11h25, et en 2024, elle recule donc de deux jours et quelques minutes. Bien que significative, cette avancée souligne que les écarts restent préoccupants. En effet, selon les données de l’INSEE, cet écart demeure à 13,9 % pour un poste équivalent en termes de compétences et de responsabilités. Il est de 4% entre les hommes et les femmes à travail égal et compétence égale.
23% : C’est l’écart de salaire entre les hommes et les femmes tout temps de travail confondu. Cette statistique reflète les différences de volume de travail annuel – les femmes travaillent environ 3 fois plus souvent à temps partiel que les hommes (par choix ou non), et sont moins souvent en emploi au cours de l’année.
INSEE
Des disparités structurelles et systémiques qui demeurent
Au-delà de l’écart salarial direct, les femmes subissent aussi des inégalités liées aux conditions de travail. Plus nombreuses à occuper des postes à temps partiel, souvent non choisis, elles représentent une main-d’œuvre plus précaire. Ainsi, les femmes en France affichent des revenus annuels nettement inférieurs, contribuant à une précarisation renforcée et une dépendance économique pour certaines d’entre elles.
Face à ce constat, « Les Glorieuses » ne se contentent pas de sensibiliser, elles agissent en promouvant sept mesures phares pour une égalité durable. Inspirées de pays comme la Suède et la Nouvelle-Zélande, ces propositions incluent un congé parental équivalent pour chaque parent et la certification des entreprises quant à l’égalité salariale. De telles mesures visent à instaurer un véritable changement en s’attaquant aux racines structurelles de l’inégalité.
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Pétition : 7 mesures pour l’égalité salariale
Pour que les choses changent, elles proposent 7 mesures pour réduire les inégalités salariales et qui ont fait leur preuve dans d’autres pays :
1. Congé parental équivalent pour les deux parents comme en Suède.
2. L’égalité salariale comme norme ISO comme en Islande.
3. Augmenter les salaires dans les secteurs à prédominance féminine comme en Nouvelle-Zélande.
4. Appliquer le principe d’égaconditionnalité.
5. Favoriser le travail flexible comme en Espagne.
6. Choisir une région test comme en Californie.
7. Mesurer, toujours plus.
Un mouvement soutenu par les voix féministes
Depuis sa création, cette initiative mobilise chaque année des millions de soutiens et attire l’attention médiatique. Portée par des personnalités engagées, elle rappelle que l’égalité salariale est une lutte collective, nécessitant non seulement des changements législatifs, mais aussi un engagement individuel et sociétal pour un avenir où chacun, indépendamment de son genre, pourra jouir des mêmes droits et opportunités.
Bien que de timides progrès aient été enregistrés, les inégalités salariales persistent, exigeant des actions concrètes et continues. Le mouvement de « Les Glorieuses » met en lumière l’urgence de réformes courageuses pour une égalité véritablement acquise. Ce combat, qui vise à offrir à toutes et à tous un monde de travail équitable, reste plus que jamais d’actualité.
( Temps de lecture : 4 minutes | L’illustration de notre article provient d’une représentation imagée d’Alex.I, avec une illustration minimaliste représentant l’égalité homme femme au travail )