Journée internationale de la traduction, un art qui mérite d’être protégé en 2024
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Nous sommes le lundi 30 septembre 2024 et c’est la Journée internationale de la traduction, sous le thème « La traduction, un art qui mérite d’être protégé : Droits moraux et matériels pour les langues autochtones ». Même si nous ne le remarquons pas, elle est présente dans notre quotidien, habitués que nous sommes à lire les traductions de nos livres, de nos notices, à écouter celles des films ou des discours des dirigeants étrangers sans y penser. D’ailleurs, saviez-vous que la Déclaration universelle des droits de l’homme détient le record Guinness du document le plus traduit au monde ? Pour terminer le petit tour du Bemac de ce début de semaine, nous fêtons aussi les Jérôme.
Quelle est l’origine de la Journée internationale de la traduction ?
La Journée internationale de la traduction, célébrée chaque année le 30 septembre, est une occasion unique de mettre à l’honneur le travail essentiel des traducteurs et autres professionnels des langues. Cet événement trouve son origine dans le souhait de la Fédération internationale des traducteurs (FIT) de reconnaître le rôle crucial que jouent ces experts dans la construction d’un monde plus uni. En 2017, l’Assemblée générale des Nations Unies a officiellement proclamé cette journée pour souligner l’importance des langues et de leur transmission dans un contexte globalisé. Il ne s’agit pas seulement de traduire des mots, mais aussi de transmettre des idées, des cultures, et de rendre accessibles des connaissances au plus grand nombre.
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Saint-Jérôme était un moine, natif de Stridon, une communauté qui à l’époque faisait partie du nord-est de l’Italie. Il est connu principalement pour sa traduction de la version grecque de la Bible en latin et de sa traduction partielle de l’Évangile de l’hébreu en grec. Jérôme mourut près de Bethléem le 30 septembre 420.
Le 30 septembre : un hommage à Saint Jérôme
Si le 30 septembre a été choisi pour cette célébration, c’est en hommage à Saint Jérôme, un érudit du IVe siècle et traducteur de la Bible. Mort ce jour-là en l’an 420, il est considéré comme le saint patron des traducteurs, un symbole de dévouement et de rigueur dans le domaine de la traduction. C’est lui qui a permis la diffusion des textes bibliques en latin à partir des langues originales, rendant ainsi accessible au monde occidental une œuvre clé du christianisme. Sa contribution a été immense non seulement sur le plan religieux, mais aussi sur le plan linguistique, marquant un tournant dans l’histoire de la traduction.
L’importance du métier de traducteur
Aujourd’hui, la traduction va bien au-delà des textes sacrés. Elle est au cœur de nombreux secteurs, de l’économie à la diplomatie, en passant par l’éducation et la recherche. Sans le travail des traducteurs, il serait impossible d’assurer des échanges fructueux entre nations et cultures. Leur métier permet non seulement de surmonter les barrières linguistiques, mais aussi d’encourager la coopération internationale. Que ce soit pour des négociations commerciales, des traités diplomatiques ou la diffusion de connaissances scientifiques, leur rôle est indispensable à la fluidité des échanges mondiaux.
La traduction, un art qui mérite d’être protégé
Sous le thème « La traduction, un art qui mérite d’être protégé : Droits moraux et matériels pour les langues autochtones », l’édition de cette année met l’accent sur les défis éthiques liés à la traduction et au respect des droits d’auteur. En particulier, elle aborde la nécessité de protéger les langues autochtones souvent marginalisées, tout en veillant à ce que leurs traductions respectent les droits moraux et matériels des créateurs. Le débat s’étend également à la collecte de données, notamment dans le domaine de la traduction automatique, ainsi qu’à l’utilisation éthique des œuvres traduites. L’objectif est de s’assurer que les traducteurs et les communautés linguistiques obtiennent une reconnaissance et une protection juridique adéquate dans un monde où les langues locales sont parfois menacées de disparition, mais où elles demeurent des trésors culturels à préserver.
Un métier qui favorise la paix et la compréhension
La traduction, bien plus qu’une simple activité technique, est un puissant vecteur de paix. En permettant une meilleure compréhension entre les peuples, elle contribue à réduire les malentendus qui, souvent, sont à l’origine des conflits. En facilitant le dialogue et en rendant les informations accessibles à tous, les traducteurs participent activement à la construction d’un monde plus harmonieux. Ils sont des passeurs de savoir, et leur travail est primordial pour encourager la tolérance et la coopération internationale.
Un rôle essentiel dans notre vie de tous les jours
La mondialisation des échanges et la transformation numérique rendent le métier de traducteur encore plus indispensable. Dans un monde où les informations circulent à grande vitesse, il est crucial que chacun ait accès à ces données dans sa propre langue. Qu’il s’agisse de documents juridiques, de rapports scientifiques ou de contenus culturels, les traducteurs facilitent la circulation des idées et des innovations à travers les frontières. Ce travail invisible mais fondamental permet aux sociétés de progresser ensemble, en rendant l’information accessible et compréhensible pour tous.
Qui n’a pas reçu une notice d’utilisation d’un appareil traduit en plusieurs langues, dont le français, un guide d’utilisation de logiciel, la traduction du roman d’un auteur étranger, les dernières annonces d’une personnalité sous-titrées en vidéo ? Qui d’entre nous n’a pas fait une pause en cherchant à lire un manuel d’un appareil électronique, en cherchant à comprendre les symboles des caractères chinois ou à essayer de comprendre dans sa langue maternelle ce que dit un acteur dans un film ?
C’est à ce moment que les traducteurs interviennent. C’est l’opportunité de constater qu’il y a un grand nombre de personnes à travers le monde qui établissent des liens entre les pays malgré les obstacles linguistiques. Les traducteurs, ces experts en langue, sont là pour rendre ce qui peut nous sembler être du « brouhaha » lisible et compréhensible pour un plus grand nombre de personnes. Que ce soit dans le domaine de la littérature, de la science ou simplement pour une notice d’un appareil électronique, les traductions sont présentes dans notre vie quotidienne, même si nous ne le constatons pas.
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La Déclaration universelle des droits de l’homme, un record mondial
Comme nous l’explique le site des Nations-Unies : saviez-vous que la Déclaration universelle des droits de l’homme détient le record Guinness du document le plus traduit au monde ? Depuis son adoption en 1948, elle a été traduite dans plus de 500 langues, permettant à des millions de personnes à travers le monde de la lire et de la comprendre dans leur langue maternelle. Ce symbole fort d’universalité et de droits fondamentaux montre l’importance cruciale de la traduction dans la diffusion des valeurs humanistes et l’accès à des textes essentiels pour tous.
Les Nations Unies figurent parmi les plus grands employeurs de traducteurs et d’interprètes au niveau mondial. L’Organisation compte six langues officielles : l’anglais, l’arabe, le chinois, l’espagnol, le français et le russe. Un délégué qui s’exprime dans l’une de ces langues voit ses propos immédiatement traduits simultanément dans les autres langues officielles, permettant ainsi un dialogue fluide et compréhensible pour tous. Ce travail de traduction est indispensable au bon fonctionnement des instances internationales, où la coopération repose sur une communication précise et rapide.
DeepL : le spécialiste des traductions en ligne
D’ailleurs, si l’envie vous tente de vous lancer dans la traduction, il y a un site web et une application pour cela. Il y a quelques mois de cela, nous vous avions aussi parlé d’un traducteur en ligne vraiment performant : « DeepL pourrait bien révolutionner votre manière de faire des traductions », un service de traduction que vous adopterez sans aucun doute après l’avoir essayé. Derrière tout cela se cache « l’architecture neuronale révolutionnaire de DeepL qui fonctionne grâce à un superordinateur situé en Islande. Sa puissance de calcul est de 5,1 pétaflops (5 100 000 000 000 000 d’opérations par seconde). Ce superordinateur est suffisamment puissant pour traduire un million de mots en moins d’une seconde », comme nous l’expliquaient alors les concepteurs de DeepL. Il ne vous reste plus qu’à vous faire votre propre opinion en le testant.
C’est donc la Journée internationale de la traduction en 2024 !
En 2024, dans un contexte international toujours plus complexe, où les défis linguistiques ne cessent de se multiplier, cette journée est une occasion précieuse de rappeler que la traduction est bien plus qu’un simple échange de mots : elle est un moteur d’unité, de compréhension et de développement mondial.