x

Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture 2024

Publié le et mis à jour le
 
Nous sommes le dimanche 29 septembre 2024 et c’est la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture, dont le thème retenu cette année est : « Intégrer l’accès à l’information et la participation dans le secteur public ». Cette Journée est un moment de réflexion et d’action, une opportunité de réaffirmer que chaque effort pour limiter le gaspillage alimentaire compte, pour garantir un avenir équitable pour l’humanité et la planète. Pour terminer le petit tour du Bemac du week-end, nous fêtons aussi les Gaby, Michèle et Mikaël.
Des fruits en décomposition sur un tas de déchets (crédit Alex.I)
Des fruits en décomposition sur un tas de déchets (crédit Alex.I)

Une Journée pour comprendre la lutte contre les pertes et le gaspillage alimentaires


Ce dimanche 29 septembre 2024 marque la célébration de la cinquième édition de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture. Cet événement mondial a vu le jour grâce à l’initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Instaurée en 2019 par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU, cette journée vise à attirer l’attention sur une problématique urgente : l’ampleur des pertes et du gaspillage alimentaires dans un monde où la faim et la malnutrition sévissent encore. L’objectif principal est d’encourager une prise de conscience collective et de promouvoir des actions concrètes pour minimiser ces pertes tout au long de la chaîne alimentaire.

Publicité

Lutter contre les pertes et le gaspillage de nourriture


En 2024, le thème retenu est clair et porteur d’une dimension humaine et environnementale : « Contre les pertes et le gaspillage de nourriture. Pour l’humanité. Pour la planète. ». Ce slogan met en avant l’interconnexion entre les défis environnementaux et sociaux posés par le gaspillage alimentaire. Ce problème, qui semble d’abord domestique, trouve en réalité ses racines dans les systèmes de production, de distribution et de consommation mondiaux. Il touche de nombreux aspects : du réchauffement climatique à l’insécurité alimentaire, en passant par la dégradation des ressources naturelles. C’est pourquoi cette édition se concentre sur l’urgence de trouver des financements afin de soutenir et intensifier les actions à grande échelle pour lutter contre ce fléau.

Chaque année, environ un tiers des aliments produits dans le monde est perdu ou gaspillé, ce qui représente un poids économique de plusieurs milliards de dollars et une empreinte écologique dévastatrice. L’énergie, l’eau et la terre mobilisées pour produire ces denrées finissent elles aussi gaspillées. Réduire ces pertes devient non seulement une question d’efficacité économique, mais aussi un impératif pour lutter contre le changement climatique, responsable en partie des perturbations dans les systèmes alimentaires. C’est pourquoi cette journée internationale rappelle que la réduction du gaspillage est un levier essentiel pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux et contribuer à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030.

La lutte contre le gaspillage alimentaire est l’affaire de tous


La lutte contre le gaspillage alimentaire est à la portée de chacun d’entre nous, même au travers de gestes simples. Elle implique aussi bien les gouvernements, les industries que les consommateurs. Les financements sont indispensables pour permettre aux pays en développement de mettre en place des infrastructures adaptées, comme des systèmes de conservation et de distribution efficaces, et pour inciter les entreprises à adopter des pratiques plus durables. La sensibilisation auprès du grand public joue également un rôle clé : chaque geste compte, que ce soit dans les cuisines des particuliers ou dans les chaînes d’approvisionnement des grandes multinationales.

La réduction des pertes et gaspillages alimentaires est une solution face à la crise climatique que les pays et les communautés peuvent appliquer pour faire baisser le niveau des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour y parvenir, il faudra considérablement accroître la qualité et la quantité des financements de l’action climatique.
FAO

L’urgence de lutter contre les pertes alimentaires face à la crise de la faim mondiale


Alors que près de 733 millions de personnes souffrent actuellement de la faim à travers le monde, le paradoxe du gaspillage alimentaire continue de peser lourdement sur les systèmes alimentaires. En effet, les pertes et gaspillages de nourriture contribuent non seulement à réduire la quantité d’aliments disponibles, mais aggravent également l’insécurité alimentaire dans de nombreuses régions. Chaque jour, les ménages gaspillent plus d’un milliard de repas de nourriture comestible, ce qui équivaut à environ 1,3 repas par personne touchée par la faim dans le monde. Ce constat met en lumière une inégalité criante : alors que des millions de personnes luttent pour survivre, d’énormes quantités de nourriture, souvent parfaitement consommables, finissent à la poubelle.

Comme nous l’explique le site de la FAO : les aliments les plus nutritifs, comme les fruits et légumes frais ou les produits de la mer, sont souvent les premiers à être perdus en raison de leur grande périssabilité. Ces pertes ont des répercussions bien au-delà du simple gaspillage. Elles contribuent directement à l’insécurité alimentaire en privant les populations vulnérables d’un accès à des aliments essentiels, riches en nutriments, tout en exacerbant une crise qui pourrait être atténuée par une meilleure gestion des ressources alimentaires.

Publicité

Un coût environnemental et économique insoutenable


Outre l’impact humain, les pertes et gaspillages alimentaires entraînent de lourdes conséquences économiques. Ils touchent l’ensemble des acteurs, des producteurs aux consommateurs, en passant par les gouvernements, affaiblissant les moyens d’existence et ébranlant la stabilité économique de nombreux pays. En dépit de ces enjeux, les financements pour lutter contre ce phénomène demeurent largement insuffisants. Entre 2019 et 2020, seulement 0,1 milliard de dollars ont été investis chaque année dans la réduction des pertes et gaspillages alimentaires, un chiffre dérisoire face aux besoins estimés entre 48 et 50 milliards de dollars par an pour véritablement contrer ce fléau.

Cette négligence financière a des répercussions sur l’environnement. En plus de priver des millions de personnes d’une nourriture précieuse, les déchets alimentaires, lorsqu’ils se décomposent dans les décharges, génèrent d’importantes émissions de gaz à effet de serre, notamment du méthane. Ces émissions représentent entre 8 et 10 % des émissions totales des systèmes agroalimentaires mondiaux. Le méthane, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone à court terme, amplifie le changement climatique, compromettant ainsi la durabilité environnementale.

Financer la lutte contre le gaspillage pour un avenir sobre en carbone


Malgré l’urgence de la situation, les possibilités de financer la réduction des pertes et gaspillages de nourriture restent encore largement inexploitées. Les investissements dans ce domaine pourraient pourtant jouer un rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la promotion d’une alimentation plus durable. Une gestion plus efficace des ressources alimentaires permettrait non seulement de nourrir davantage de personnes, mais aussi de réduire considérablement l’empreinte carbone des systèmes alimentaires mondiaux.

Le manque de financement et d’investissements dans ce domaine représente un frein majeur à la réalisation des objectifs climatiques globaux. En finançant la lutte contre les pertes et gaspillages alimentaires, les gouvernements et les institutions financières ont l’opportunité de transformer ce défi en une solution qui bénéficierait tant aux populations qu’à la planète. À l’heure où la question de la durabilité environnementale est plus que jamais d’actualité, investir dans des systèmes alimentaires sobres en carbone et résilients est une urgence à ne pas sous-estimer.

Agir dès aujourd’hui pour un avenir durable et équitable


La réduction des pertes et gaspillages de nourriture est une responsabilité partagée, où chacun d’entes nous a un rôle à jouer. Les consommateurs peuvent modifier leurs habitudes pour limiter le gaspillage au quotidien, tandis que les entreprises et les gouvernements doivent intensifier leurs efforts pour mettre en place des infrastructures et des politiques adaptées. De meilleurs investissements dans la lutte contre ce phénomène sont nécessaires pour garantir un avenir plus juste, où chaque personne a accès à une alimentation suffisante et où la planète peut être préservée pour les générations futures.

( Temps de lecture : 7 minutes | L’illustration de notre article provient de notre stagiaire Alex.I, avec une représentation personnelle de fruits en décomposition sur un tas de déchets, avec en arrière-plan un globe émettant des vagues de chaleur, soulignant l’urgence de la situation climatique et alimentaire )
 
chabot thierry
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

Vous avez aimé cet article ? Commentez-le et partagez-le !
 
 
 
Les commentaires sont la propriété de leur auteur. Nous ne sommes pas responsables de leurs contenus.