Journée mondiale des compétences des jeunes au service de la paix et du développement

Pourquoi la Journée mondiale des compétences des jeunes est-elle fêtée ce lundi ?

La Journée mondiale des compétences des jeunes, célébrée ce lundi 15 juillet 2024, trouve son origine dans une initiative de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui a adopté une résolution en décembre 2014 pour instaurer cette journée. Son but est de souligner l’importance de doter les jeunes de compétences pour l’emploi, le travail décent et l’entrepreneuriat. L’objectif est de répondre aux défis de l’emploi des jeunes, de promouvoir l’acquisition de compétences et d’encourager les initiatives qui soutiennent leur éducation et leur formation professionnelle.



Cette journée mondiale est l’occasion de sensibiliser à la nécessité de former les jeunes aux compétences nécessaires pour intégrer le marché du travail, dans un contexte où les taux de chômage des jeunes restent élevés à travers le monde. Elle vise également à promouvoir le dialogue entre les gouvernements, les entreprises, les institutions éducatives et les jeunes eux-mêmes afin de créer des opportunités d’apprentissage et de développement des compétences.

En célébrant cette journée, les Nations Unies et leurs partenaires soulignent l’importance des compétences techniques et professionnelles dans un monde en constante évolution, où l’innovation et la technologie jouent un rôle croissant. La Journée mondiale des compétences des jeunes 2024 met donc en lumière les efforts nécessaires pour préparer les jeunes à un avenir professionnel prometteur et durable, tout en réduisant les inégalités et en favorisant une croissance économique inclusive.

Les compétences des jeunes au service de la paix et du développement

Le thème de cette année, « Les compétences des jeunes au service de la paix et du développement », met en lumière le rôle crucial que jouent les compétences des jeunes dans la construction d’un avenir pacifique et prospère. Dans un monde de plus en plus complexe et interconnecté, les jeunes possèdent un potentiel immense pour être des agents de changement positif. Les compétences qu’ils acquièrent, qu’elles soient techniques, professionnelles ou interpersonnelles, sont essentielles pour promouvoir la cohésion sociale et encourager un développement durable.

Les compétences des jeunes ne se limitent pas seulement à des capacités techniques ou académiques. Elles englobent également des compétences en communication, en résolution de conflits, et en leadership, qui sont toutes indispensables pour instaurer et maintenir la paix. En développant ces compétences, les jeunes peuvent jouer un rôle actif dans la prévention des conflits, la promotion des droits de l’homme, et la facilitation du dialogue entre les communautés. Leur implication est cruciale dans les initiatives de paix, car ils apportent des perspectives nouvelles et innovantes, souvent marquées par une énergie et un enthousiasme uniques.

En outre, le développement des compétences des jeunes est directement lié à la croissance économique et au progrès social. Les compétences techniques et professionnelles permettent aux jeunes de s’intégrer dans le marché du travail, de stimuler l’innovation et de contribuer à la productivité économique. Par exemple, dans les secteurs de la technologie et des énergies renouvelables, les jeunes dotés de compétences spécialisées peuvent mener des initiatives qui favorisent le développement durable tout en créant des emplois verts. Ainsi, en investissant dans l’éducation et la formation des jeunes, les sociétés peuvent non seulement réduire le chômage des jeunes, mais aussi renforcer la résilience économique et environnementale.

De plus, les compétences des jeunes sont essentielles pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. L’éducation de qualité, la réduction des inégalités et la promotion de la paix et de la justice sont des ODD qui bénéficient directement de l’engagement des jeunes bien formés et informés. Leur participation active à des projets communautaires, des mouvements sociaux et des initiatives entrepreneuriales peut accélérer la réalisation de ces objectifs, créant ainsi un cercle vertueux de développement et de stabilité.

Le thème « Les compétences des jeunes au service de la paix et du développement » souligne l’importance stratégique d’investir dans la jeunesse pour bâtir un avenir meilleur. En fournissant aux jeunes les outils et les opportunités nécessaires, nous leur permettons non seulement de réaliser leur potentiel individuel, mais aussi de devenir des piliers de sociétés pacifiques et prospères. Cette journée mondiale nous rappelle que les compétences des jeunes sont un atout précieux pour le développement durable et la paix mondiale, et qu’il est de notre devoir collectif de les soutenir et de les encourager.

Les compétences en intelligence artificielle pour l’avenir du travail

L’intégration rapide des technologies de l’intelligence artificielle (IA) dans diverses industries transforme profondément le paysage du travail. L’IA ne se contente pas de redéfinir les méthodes de production et de gestion, elle ouvre également de nouvelles perspectives et opportunités d’emploi. Pour préparer les jeunes aux emplois du futur, il est crucial de les doter des compétences nécessaires dans ce domaine.

L’essor de l’IA touche presque tous les secteurs de l’économie, des soins de santé à la finance, en passant par l’agriculture et l’éducation. Les entreprises adoptent des solutions d’IA pour optimiser leurs opérations, améliorer la prise de décision et offrir des services personnalisés à grande échelle. Cette transformation crée une demande croissante pour des professionnels qualifiés capables de développer, d’implémenter et de gérer ces technologies avancées.

Pour les jeunes, acquérir des compétences en IA signifie non seulement maîtriser les bases du codage et de la programmation, mais aussi comprendre les principes de l’apprentissage automatique, de l’analyse des données et de l’éthique de l’IA. Ces compétences techniques doivent être complétées par une capacité à résoudre des problèmes complexes, à penser de manière critique et à collaborer efficacement au sein d’équipes interdisciplinaires.

Les programmes éducatifs et les formations professionnelles doivent évoluer pour répondre à cette demande. Les institutions éducatives doivent intégrer des cours sur l’IA dans leurs curricula (programmes d’études), proposer des ateliers pratiques et favoriser les partenariats avec des entreprises technologiques pour offrir des stages et des opportunités d’apprentissage sur le terrain. Par exemple, des initiatives comme les hackathons et les compétitions de codage peuvent encourager les jeunes à appliquer leurs connaissances de manière créative et innovante.

En outre, il est essentiel de promouvoir l’accès équitable à l’éducation en IA. Les jeunes issus de milieux défavorisés ou de régions moins développées doivent avoir les mêmes chances de se former dans ce domaine. Cela nécessite des investissements dans les infrastructures éducatives, la mise à disposition de ressources pédagogiques accessibles en ligne et la création de bourses et de programmes de soutien financier.

L’acquisition de compétences en IA ne prépare pas seulement les jeunes à s’intégrer dans un marché du travail en mutation ; elle les positionne également comme des acteurs clés du changement technologique. En comprenant et en maîtrisant l’IA, ils peuvent contribuer à façonner l’avenir de manière éthique et responsable, en veillant à ce que les bénéfices de ces technologies soient largement partagés et qu’ils répondent aux défis sociétaux et environnementaux.

Doter les jeunes des compétences en intelligence artificielle est une nécessité impérative pour assurer leur employabilité et leur succès dans un monde de plus en plus dominé par la technologie. En investissant dans leur formation et en leur offrant les outils nécessaires, nous pouvons garantir qu’ils seront prêts à relever les défis de l’avenir et à contribuer de manière significative au développement économique et social. L’IA, lorsqu’elle est maîtrisée et utilisée de manière responsable, peut être un puissant levier pour l’innovation, la croissance et le bien-être collectif.

Les obstacles à l’accès des jeunes à des emplois décents

Malgré l’énergie, la créativité et le potentiel que les jeunes apportent au marché du travail, de nombreux obstacles les séparent encore de l’accès à des emplois décents. Ces barrières sont multiples et complexes, allant des insuffisances éducatives aux inégalités socio-économiques, en passant par des systèmes de formation inadaptés et des préjugés sur l’expérience professionnelle.

L’un des principaux défis auxquels les jeunes sont confrontés est l’écart entre les compétences acquises à l’école et celles requises par le marché du travail. Les programmes éducatifs traditionnels, souvent trop théoriques, ne préparent pas adéquatement les jeunes aux réalités et aux exigences des emplois modernes. Les systèmes éducatifs doivent évoluer pour intégrer des formations pratiques, des stages et des apprentissages qui permettent aux jeunes d’acquérir des compétences techniques et transversales directement applicables dans le monde professionnel.

Par ailleurs, les inégalités socio-économiques jouent un rôle déterminant dans l’accès des jeunes à des emplois décents. Les jeunes issus de milieux défavorisés ou de régions rurales ont souvent moins accès à une éducation de qualité et à des opportunités de formation. Ils sont également plus susceptibles de devoir entrer sur le marché du travail prématurément pour subvenir aux besoins de leur famille, limitant ainsi leurs chances d’acquérir les qualifications nécessaires pour des emplois bien rémunérés et stables. Ces jeunes sont souvent cantonnés à des emplois informels, précaires et mal payés, sans sécurité sociale ni perspectives d’évolution.

Le manque d’expérience professionnelle est un autre obstacle majeur. De nombreuses entreprises hésitent à embaucher des jeunes, estimant qu’ils manquent de l’expérience nécessaire pour être immédiatement opérationnels. Cette situation crée un cercle vicieux où les jeunes ne peuvent pas acquérir l’expérience requise parce qu’ils ne trouvent pas d’emploi. Des initiatives comme les stages, les apprentissages et les programmes de mentorat sont essentielles pour briser ce cercle et permettre aux jeunes de développer leur expérience professionnelle tout en bénéficiant du soutien et des conseils de professionnels expérimentés.

Les discriminations basées sur le genre, l’origine ethnique ou le statut socio-économique aggravent encore ces défis. Les jeunes femmes, par exemple, font face à des obstacles supplémentaires en raison des stéréotypes de genre et des attentes sociales qui limitent leurs opportunités professionnelles. Les jeunes issus de minorités ethniques ou de milieux marginalisés peuvent également être confrontés à des préjugés qui entravent leur accès à des emplois décents.

Enfin, l’instabilité économique et les crises mondiales, telles que la pandémie de COVID-19, exacerbent les difficultés pour les jeunes. Les périodes de récession économique entraînent souvent une hausse du chômage des jeunes, les employeurs étant réticents à embaucher ou préférant conserver des travailleurs plus expérimentés. Pour surmonter ces barrières, il est crucial de réformer les systèmes éducatifs, de promouvoir l’égalité des chances et d’encourager les entreprises à investir dans la formation et l’intégration des jeunes. En offrant aux jeunes les compétences, les opportunités et le soutien dont ils ont besoin, nous pouvons leur permettre de réaliser leur potentiel et de contribuer pleinement à l’économie et à la société.

Les défis et opportunités du marché du travail pour les jeunes

Comme nous le rappelle le site des Nations-Unies, des estimations récentes suggèrent que 600 millions d’emplois devraient être créés au cours des 15 prochaines années pour répondre aux besoins d’emploi des jeunes. En 2021, environ 75 millions de jeunes étaient au chômage, 408 millions avaient un emploi et 732 millions étaient inactifs dans le monde.

La part des jeunes qui ne sont ni en emploi, ni en éducation, ni en formation (NEET) en 2020 - la dernière année pour laquelle une estimation globale est disponible - a atteint 23,3 %, soit une augmentation de 1,5 % par rapport à l’année précédente et un niveau inégalé depuis au moins 15 ans. La population des jeunes augmentera de plus de 78 millions entre 2021 et 2030, avec les pays à faible revenu représentant près de la moitié de cette augmentation. Les systèmes d’éducation et de formation doivent répondre à ce défi.

Au cours des deux dernières décennies, l’incidence du travail salarié chez les jeunes a augmenté de 15 %, contre 8 % chez les adultes. Des apprentissages de qualité, des stages bien conçus et des initiatives de volontariat peuvent constituer des points d’entrée sur le marché du travail pour les primo-demandeurs d’emploi et les jeunes diplômés.

( Temps de lecture : 8 minutes | L’illustration de notre article provient de StartupStockPhotos sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )