Journée mondiale contre la faim ce jeudi 15 juin
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Dans un contexte d’inflation, ce jeudi 15 juin c’est la Journée mondiale contre la faim. À cette occasion, le CCFD-Terre Solidaire et FoodWatch pointent du doigt les pratiques inacceptables des spéculateurs qui tirent profit de la crise et aggravent la précarité alimentaire, alors même qu’en France une personne sur six déclare ne pas manger à sa faim. La crise alimentaire liée à l’inflation des matières premières n’est pas près d’être terminée. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce quinzième jour de juin, nous fêtons aussi les Germaine.
C’est quoi la Journée mondiale contre la faim ?
La Journée mondiale contre la faim, célébrée le 15 juin, est une initiative visant à sensibiliser l’opinion publique à la problématique de la faim dans le monde. Cette journée vise à encourager la coopération internationale pour éliminer la faim et la malnutrition, ainsi qu’à promouvoir l’accès à une alimentation adéquate pour tous les individus. La faim reste un problème majeur à l’échelle mondiale. Selon les estimations de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), près de 811 millions de personnes souffraient de faim chronique en 2020. La pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et la crise économique accompagnée d’une inflation des prix des matières premières et de l’énergie a également exacerbé cette situation en provoquant une augmentation des crises alimentaires dans de nombreuses régions du monde.
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La Journée mondiale contre la faim offre l’occasion de promouvoir des actions concrètes pour lutter contre la faim et d’encourager les gouvernements, les organisations internationales, la société civile et les individus à s’engager dans des initiatives visant à garantir la sécurité alimentaire pour tous. Il s’agit également de sensibiliser le public aux causes profondes de la faim, telles que la pauvreté, les conflits, les changements climatiques, l’accès limité aux ressources, etc.
Une personne sur six ne mange à sa faim en France
En France, diverses organisations, associations et institutions se mobilisent lors de cette journée pour organiser des événements, des campagnes de sensibilisation et des actions concrètes visant à lutter contre la faim et à promouvoir l’accès à une alimentation adéquate. Ces initiatives peuvent inclure des collectes de fonds, des distributions de repas, des conférences, des débats, des expositions, des projections de films, etc. Cette journée est l’occasion de sensibiliser la population française à la problématique de la faim dans le monde et d’encourager les efforts nationaux pour lutter contre ce fléau, alors même qu’en France une personne sur six déclare ne pas manger à sa faim.
De plus, plusieurs ONG et associations françaises sont engagées dans des programmes de solidarité internationale visant à améliorer la sécurité alimentaire et à lutter contre la faim dans les pays en développement. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre des objectifs de développement durable des Nations Unies, notamment l’objectif « Faim zéro », qui vise à éliminer la faim et à assurer la sécurité alimentaire d’ici 2030.
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Objectif faim zéro en 2030
L’objectif « Faim zéro » est l’Objectif de développement durable numéro 2 (ODD 2) des Nations Unies. Il fait partie d’un ensemble de 17 objectifs adoptés par les États membres des Nations Unies en septembre 2015 dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. Il vise à éliminer la faim, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et à promouvoir des systèmes agricoles durables d’ici 2030. L’objectif « Faim zéro » est l’Objectif de développement durable numéro 2 (ODD 2) des Nations Unies. Il fait partie d’un ensemble de 17 objectifs adoptés par les États membres des Nations Unies en septembre 2015 dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. L’objectif « Faim zéro » vise à éliminer la faim, à assurer la sécurité alimentaire, à améliorer la nutrition et à promouvoir des systèmes agricoles durables d’ici 2030 pour parvenir à un développement durable et équitable. Ses principales cibles sont les suivantes :
1. Éliminer la faim et assurer l’accès de tous à une alimentation saine, nutritive et suffisante toute l’année.
2. Mettre fin à toutes les formes de malnutrition, en veillant notamment à ce que tous les enfants aient accès à une alimentation adéquate et à la croissance et au développement appropriés.
3. Doubler la productivité agricole et les revenus des petits exploitants agricoles, en particulier des femmes, des peuples autochtones, des agriculteurs familiaux et des pêcheurs, tout en assurant des pratiques agricoles durables.
4. Assurer la durabilité des systèmes de production alimentaire et mettre en œuvre des pratiques agricoles résilientes face aux changements climatiques.
5. Garantir l’accès équitable aux ressources de production alimentaire, aux services agricoles, aux marchés et aux opportunités de valeur ajoutée pour tous les agriculteurs.
Pour atteindre ces objectifs, il est essentiel de mobiliser les gouvernements, la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux afin de renforcer les politiques et les investissements dans l’agriculture, la sécurité alimentaire, la nutrition, la résilience climatique et la réduction de la pauvreté.
Derrière la faim dans le monde la spéculation des prix
Comme le souligne FoodWatch dans un communiqué, derrière la hausse des prix alimentaires se cachent aussi d’insatiables spéculateurs qu’il faut arrêter de toute urgence. Et l’on remarque que la valse des étiquettes ne semble pas vouloir s’arrêter en France, malgré les appels auprès des industriels du ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire. Pour le CCFD-Terre Solidaire et FoodWatch, il faut mettre un terme à ces pratiques abusives et réguler sérieusement l’activité des spéculateurs qui font des profits en misant sur la faim et en aggravant l’inflation des prix alimentaires.
Et d’ajouter que « certes, il est beaucoup question des marges des fabricants ou des distributeurs et de l’opacité de la formation des prix en cette période d’inflation, mais en amont, des acteurs de l’ombre font la pluie et le beau temps sur les prix des matières premières : les spéculateurs de la faim ». Face à la crise alimentaire mondiale et aux profits records des entreprises agro-alimentaires et des fonds d’investissements les deux organisations appellent de nouveau les responsables politiques à s’engager pour mettre en œuvre les solutions connues.
( Temps de lecture : 4 minutes | L’illustration de notre article provient de Billycm sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )