Journée mondiale de la liberté de la presse 2023 pour façonner un avenir de droits

C’est la Journée mondiale de la liberté de la presse ce mercredi

Comme chaque année depuis 1993, aujourd’hui nous fêtons la Journée mondiale de la liberté de la presse avec comme thème retenu cette année : « Façonner un avenir de droits : la liberté d’expression comme moteur de tous les autres droits de l’homme ». Et ces derniers mois, la liberté de la presse a pris du plomb dans l’aile et le conflit en Ukraine est là pour nous rappeler que le fil qui sépare la liberté du pouvoir en place est frêle et ténu. D’ailleurs, cela ne se limite pas qu’à la Russie, dans de nombreux pays dits démocratiques, la majorité des organes de presses appartiennent à un nombre restreint de personnes, la plupart étant des milliardaires qui ont un certain droit de regard sur l’information qui est diffusée dans leurs quotidiens. Ou quand la liberté de la presse s’arrête, là où « l’oligarchie » commence !



Pour en revenir à cette journée, cette année nous fêtons le trentième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse. Comme nous l’explique le site des Nations Unies : « L’année 2023 marque le trentième anniversaire de la Journée mondiale de la liberté de la presse ; trois décennies au cours desquelles nous avons vu des progrès substantiels en faveur d’une presse libre et de la liberté d’expression dans le monde. La multiplication des médias libres dans de nombreux pays et la montée en puissance des nouvelles technologies ont permis de fluidifier la transmission de l’information. Cependant la liberté de la presse, la sécurité des journalistes et la liberté d’expression sont de plus en plus menacées ».

Lutter contre la désinformation

Mais liberté de la presse ne doit pas non plus signifier désinformation. Avec l’expansion d’Internet et des réseaux sociaux ces dernières années, il n’a jamais été autant compliqué de démêler le vrai du faux dans le flux d’informations continuel que nous pouvons lire chaque jour depuis notre Smartphone ou PC. Ces dernières semaines, la désinformation et la haine n’ont jamais eu autant de place dans notre lecture quotidienne. Et la course aux articles à sensation quand ce n’est pas tout simplement des articles putaclics, ne sont pas là pour arranger les choses. La banalisation de l’information qui peut être écrite par tout un chacun nous rappelle qu’il est de plus en plus compliqué de prendre le recul nécessaire pour se forger notre propre opinion et que la manipulation des masses n’a jamais si bien porté son nom.

Le classement 2023 de Reporters Sans Frontières

Et si vous vous demandez si l’herbe de la liberté de la presse est plus verte ailleurs, allez jeter un clic de souris sur le site Internet de Reporters sans frontières (RSF) qui publie son classement 2023 de 180 pays. Alors que la France était à la 26e place en 2022, elle se classe 24e en 2023, tout en précisant que « si le cadre légal et réglementaire est favorable à la liberté de la presse et à l’indépendance des rédactions, les outils visant à lutter contre les conflits d’intérêts sont insuffisants, inadaptés et dépassés. L’absence de financement pérenne après la suppression de la redevance fragilise l’audiovisuel public. En dépit de l’adoption d’un nouveau schéma de maintien de l’ordre, plus respectueux des droits des journalistes lors des manifestations, les reporters continuent de faire l’objet de violences policières en plus des agressions de la part de manifestants ».

Le classement est à retrouver sur la page : « rsf.org/fr/classement » avec en dernière position la Corée du Nord talonnée de peu par la Chine, le Vietnam et l’Iran et à la première place la Norvège suivie de l’Irlande et du Danemark.

( Temps de lecture : 3 minutes | L’illustration de notre article provient d’une photo prise il y a quelque temps de cela à Porto-Vecchio. Quand on vous dit que la plume est plus forte que l’épée… mais en toute indépendance ! )