C’est la Journée mondiale du climat et il y a urgence
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Huitième case du calendrier de l’avent pour cette nouvelle journée de décembre qui commence. Ce jeudi, c’est la Journée mondiale du climat et il y a vraiment urgence, alors que nous nous dirigeons inexorablement vers une extinction massive des espèces, la sixième extinction massive. En ce qui concerne l’expression du jour, vous pourrez dire à la pause-café qu’il va falloir arrêter de « renvoyer aux calendes grecques » notre volonté de faire quelque chose au niveau mondial pour tenter de réduire le changement climatique, les émissions mondiales de CO2. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce jeudi, le 329e « Before de la Machine à café » de ce huitième jour de décembre, nous fêtons l’Immaculée Conception.
C’est la Journée mondiale du climat
C’est la Journée mondiale du climat ce jeudi 8 décembre, même si c’est une journée qui devrait être au premier plan chaque jour de l’année. Créée à l’initiative de plusieurs ONG et associations environnementales à travers le monde, la Journée mondiale du climat est célébrée chaque année le 8 décembre. Elle est surtout là pour nous rappeler qu’il y a urgence à prendre en compte le changement climatique au niveau mondial, afin de tenter d’inverser la tendance d’ici la fin du siècle, de freiner la menace bien réelle du réchauffement climatique et la nécessité d’agir pour en limiter les effets.
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Une journée qui est censée nous parler du réchauffement climatique, du changement des températures, de l’écologie et du besoin de freiner notre surconsommation, sauf que la pandémie, la crise économique et les conflits sont passés par là et la survie de notre planète est en train de passer au second plan, dernière la survie de l’humanité, même si elles sont toutes les deux liées. En attendant, la pollution continue de s’accélérer et les catastrophes climatiques se répètent de plus en plus souvent aux 4 coins de notre planète.
Il est temps d’agir pour le climat !
Malgré les belles paroles que nous entendons chaque jour de la part des dirigeants mondiaux et des industriels, rien n’est vraiment fait pour changer la donne. L’on voit bien depuis quelques années que le climat se dérègle inexorablement et les informations quotidiennes nous rappellent les conséquences dramatiques que cela amène dans de nombreux pays avec les incendies, les inondations, les tempêtes, les sécheresses et les autres cataclysmes qui ne cessent de se multiplier depuis des décennies dans de nombreuses régions du globe.
Un climat de plus en plus désorienté
Nous avons souvent l’habitude de parler de l’équilibre du climat mondial, en l’imageant, en le comparant à celui du chargement d’une remorque accroché à la boule d’attelage d’une voiture. Dans les années 60, le chargement se trouvait à la flèche de la remorque et un coup de volant n’avait que peu d’incidence sur la trajectoire, dans les années 80, le chargement s’est déplacé vers le milieu de la remorque et l’on a bien vu que cette dernière avait tendance à zigzaguer si l’on mettait un coup de volant. En 2022, le chargement de la remorque se trouve pratiquement à l’extrémité arrière et le moindre changement de direction brusque fait que l’oscillation de celle-ci s’amplifie et devient incontrôlable.
C’est une manière comme une autre d’imager le changement climatique, mais il faut se rappeler que notre climat mondial se trouve actuellement à l’extrémité arrière de notre « remorque » et que la catastrophe est sans doute plus proche que ce que les plus optimistes peuvent imaginer. Les informations quotidiennes qui nous parviennent du monde entier nous montrent bien les oscillations de notre climat, passant d’un extrême à l’autre en très peu de temps dans de nombreux pays, en amplifiant les vents, les pluies, les périodes de chaleur et de sécheresse. Nous l’avons très bien vu cet été dans l’hexagone, avec la sécheresse et la canicule dans de nombreuses régions, avec certains départements qui manquent toujours autant d’eau en cette fin d’année.
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Mettre fin au « green washing »
À l’occasion de cette Journée mondiale du climat, il va peut-être falloir aussi arrêter de faire des promesses dans le vent, reculer encore et encore les objectifs de diminution de concentration du CO2 dans l’atmosphère, ne pas vouloir abandonner une partie de notre petit confort personnel, faire du « green washing » en faisant passer une autre source de pollution pour une solution, en retirant les œillères qui nous empêchent de vraiment prendre conscience que l’avenir de notre planète est en train de se jouer actuellement et que nous ne sommes plus très loin de l’épilogue.
Création d’un fonds pour les pertes et dommages
Une petite lueur d’espoir est apparue le 20 novembre 2022 à Charm-el-Cheikh. Après trois décennies à tergiverser, tous les gouvernements réunis à la COP27 ont convenu de créer un fonds pour les pertes et dommages à destination des pays qui ne sont pas responsables de la crise climatique, mais qui la subissent de plein fouet.
Comme nous l’explique le site Internet Climatenetwork.org : « La création aujourd’hui du fonds pour les pertes et dommages est également une nette victoire pour les groupes de la société civile du monde entier, qui ont fait de cette question une priorité et ont utilisé leur pouvoir pour exercer une pression soutenue sur les pays riches afin qu’ils assument la responsabilité de la crise qu’ils ont historiquement causée. Alors que les impacts climatiques deviennent de plus en plus intenses et fréquents, il est urgent d’intensifier l’adaptation dans le monde, tout en renforçant et en garantissant la fourniture de financements basés sur les besoins dans les pays en développement ».
Nous allons inexorablement vers une sixième extinction massive
Rappelez-vous que la crise de biodiversité qui sévit à l’heure actuelle est souvent qualifiée par beaucoup de scientifiques comme la « sixième extinction massive ». Si rien n’est fait, nous nous dirigerons dans les prochaines décennies, vers un effondrement irréversible mondial du nombre d’espèces.
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L’expression du jour : renvoyer aux calendes grecques
C’est l’expression qu’il faudra essayer de placer dans votre conversation du jour à la pause devant la machine à café : « renvoyer aux calendes grecques ». C’est l’expression qui résume à elle toute seule ce qui se passe actuellement dans le monde par rapport au changement climatique, aux réunions mondiales qui sont organisées chaque année pour au final accoucher d’une souris. À chaque fois, les décideurs ( les pays industrialisés ) se réunissent, nous font de belles promesses et ensuite tout cela est repoussé aux calendes grecques, à une date qui n’existe pas… à la Saint Glinglin.
( Temps de lecture : 3 minutes | L’illustration de notre article provient de _Marion sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )