Tiscali alourdit la facture de certains abonnés
Publié le
et mis à jour le
Rubrique Internet
A partir du 1er février 2005, le fournisseur d'accès augmente de 5 euros le prix du forfait ADSL 512 kbit/s en zones non dégroupées.
Depuis le mois d'août, Tiscali France ne propose plus l'ADSL à 512 kbit/s dans les zones non dégroupées à ses nouveaux clients, jugeant ce forfait non rentable. Le FAI, dont le nouveau président, Diego Massidda, fustigeait récemment les « tarifs prédateurs » de Wanadoo en zones non dégroupées, va aujourd'hui plus loin.
A partir du 1 er fevrier 2005, les actuels abonnés de ce forfait seront informés, deux mois avant l'issue de leur contrat, des trois voies qui s'offriront à eux : soit ajouter 5 euros à leur facture mensuelle, qui passera alors à 25 euros, soit opter pour une offre à 1 Mbit/s couplée à de la téléphonie sur IP, pour 30 euros par mois, soit, dernière option, mettre fin à leur abonnement.
La décision de Tiscali fera d'autant plus jaser que la rumeur lui prête l'intention de lancer à son tour un forfait à très haut débit, mais uniquement dans les zones dégroupées.
Le ministre de l'Industrie ne veut pas qu'une fracture chasse l'autre
Pour expliquer son choix, Tiscali rappelle la lettre ouverte adressée à Jacques Chirac par Diego Massidda, dans laquelle il se plaignait du danger de « non régulation du marché de détail de l'ADSL, qui rend impossible la présence d'opérateurs alternatifs en zones non dégroupées » .
L'ART a, en effet, récemment proposé de ne pas effectuer de régulation a priori des tarifs de détail du haut-débit, dans le cadre des directives télécoms européennes, estimant ce segment de marché suffisamment concurrentiel. Au grand dam des concurrents de Wanadoo.
La décision de Tiscali ne ravira pas le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, qui s'est ému il y a quelques jours de la fracture numérique, lors des 9 es entretiens de l'Autorité de régulation des télécommunications. Il a prévenu qu'il serait particulièrement « attentif à ce que l'effacement en cours de la fracture entre zones couvertes et non couvertes par le haut-débit ne laisse pas place à une nouvelle fracture entre zones dégroupées et non dégroupées. Il ne doit pas y avoir un haut-débit des villes, à bas prix, avec téléphonie gratuite et illimitée, télévision par dizaines de chaînes et en haute-définition, et un haut-débit des champs, à prix élevé, sans nouveau service ».
Une réaction tardive, alors que les craintes du ministre se sont déjà concrétisées. Neuf telecom ne vend quasiment déjà plus hors dégroupage. Tele2 France, lui, a récemment décidé de ne plus commercialiser du tout l'ADSL en zones non dégroupées, les estimant non rentables du fait, selon lui, des tarifs pratiqués par France Télécom. « En dehors du dégroupage, tout le monde, sauf France Télécom, vend à perte », précisait Jean-Louis Constanza, directeur général, en octobre dernier .
A partir du 1 er fevrier 2005, les actuels abonnés de ce forfait seront informés, deux mois avant l'issue de leur contrat, des trois voies qui s'offriront à eux : soit ajouter 5 euros à leur facture mensuelle, qui passera alors à 25 euros, soit opter pour une offre à 1 Mbit/s couplée à de la téléphonie sur IP, pour 30 euros par mois, soit, dernière option, mettre fin à leur abonnement.
La décision de Tiscali fera d'autant plus jaser que la rumeur lui prête l'intention de lancer à son tour un forfait à très haut débit, mais uniquement dans les zones dégroupées.
Le ministre de l'Industrie ne veut pas qu'une fracture chasse l'autre
Pour expliquer son choix, Tiscali rappelle la lettre ouverte adressée à Jacques Chirac par Diego Massidda, dans laquelle il se plaignait du danger de « non régulation du marché de détail de l'ADSL, qui rend impossible la présence d'opérateurs alternatifs en zones non dégroupées » .
L'ART a, en effet, récemment proposé de ne pas effectuer de régulation a priori des tarifs de détail du haut-débit, dans le cadre des directives télécoms européennes, estimant ce segment de marché suffisamment concurrentiel. Au grand dam des concurrents de Wanadoo.
La décision de Tiscali ne ravira pas le ministre délégué à l'Industrie, Patrick Devedjian, qui s'est ému il y a quelques jours de la fracture numérique, lors des 9 es entretiens de l'Autorité de régulation des télécommunications. Il a prévenu qu'il serait particulièrement « attentif à ce que l'effacement en cours de la fracture entre zones couvertes et non couvertes par le haut-débit ne laisse pas place à une nouvelle fracture entre zones dégroupées et non dégroupées. Il ne doit pas y avoir un haut-débit des villes, à bas prix, avec téléphonie gratuite et illimitée, télévision par dizaines de chaînes et en haute-définition, et un haut-débit des champs, à prix élevé, sans nouveau service ».
Une réaction tardive, alors que les craintes du ministre se sont déjà concrétisées. Neuf telecom ne vend quasiment déjà plus hors dégroupage. Tele2 France, lui, a récemment décidé de ne plus commercialiser du tout l'ADSL en zones non dégroupées, les estimant non rentables du fait, selon lui, des tarifs pratiqués par France Télécom. « En dehors du dégroupage, tout le monde, sauf France Télécom, vend à perte », précisait Jean-Louis Constanza, directeur général, en octobre dernier .