L'incendie chez l'hébergeur OVH impacte de nombreux sites Internet français et européens
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Rubrique Internet
L'hébergeur français OVH a été victime d'un incendie sur son site de Strasbourg qui a impacté les 4 datacenters strasbourgeois. L'incendie qui s'est déclaré vers 1 heure du matin dans le bâtiment SBG2 a été maitrisé au bout de quelques heures par les pompiers avec, fort heureusement aucune victime à déplorer. Par contre on ne peut pas dire la même chose des sites Internet qui y sont hébergés, pour certains, il n’y aura rien à récupérer. Un coup rude pour OVH qui était en train de préparer son introduction en bourse.
C’est un incendie qui n’aura duré que quelques heures sans victime à déplorer, mais c’est surtout un incendie qui devrait avoir de lourdes conséquences dans le paysage Internet français et dans une moindre mesure dans le paysage Internet européen. Le sinistre qui s’est déclaré cette nuit vers 1 heure du matin, dans une des salles « SBG2 » du site strasbourgeois de l’hébergeur OVH a totalement détruit ce dernier et a aussi détruit 4 salles du datacenter « SBG1 ». En ce qui concerne « SGB3 », un contrôle des serveurs est en cours et « SBG4 » ne semble pas avoir subi de dommage physique selon la page du site travaux.ovh. Par sécurité, l’ensemble des installations électriques ont été mises à l’arrêt et l’alimentation électrique a été coupée sur le centre strasbourgeois.
Sur Twitter, de nombreuses personnes apportent leur soutien moral à OVH, et plusieurs autres font état de l’indisponibilité de leurs sites depuis l’incendie. On peut lister en vrac plusieurs sites Internet de villes, des clubs sportifs ou des services en ligne qui ne sont actuellement pas disponibles et pour certains cela devrait durer encore quelques heures. Pour tous les sites impactés, le message « ERR_CONNECTION_TIMED_OUT » apparait au bout de quelques secondes.
Là où le « cloud » blesse, c’est que le site strasbourgeois hébergeait aussi de très petits sites Internet, la plupart créés par des novices qui n’avaient sans aucun doute aucune idée de la manière de faire des backups quotidiens de ces derniers ni d’avoir la possibilité de les déplacer sur un autre serveur, comme ceux hébergés à Roubaix par exemple. Pour ces derniers, fautes d’avoir une sauvegarde en local ou sur un serveur distant qui ne soit pas dans le même bâtiment que le site impacté, la sentence sera sans doute la disparition pure et simple du site du paysage Internet, sauf à tout reprendre depuis le début.
Car, un site Internet ne se résume pas à un nom de domaine et un hébergement de quelques euros. C’est aussi et surtout une responsabilité de tous les instants, un site Internet c’est comme une boutique ouverte sur le Web 365 jours par an 24 heures sur 24. Et pour que tout se passe au mieux, il faut penser à mette en place au minimum une tache cron qui se chargera de faire automatiquement des backups journaliers des fichiers, de la base de données, ainsi que des mails, de préférence chez un autre hébergeur ou un autre espace de stockage dans le moins pire des cas. C’est une des conditions qui permettra de remettre en route le site Internet en cas de problème, comme cela s’est produit cette nuit avec OVH. C’est, pour certains sites Internet ayant un budget plus conséquent, un système de disque dur en miroir qui permettra d’éviter l’arrêt complet du site lors d’un crash disque, ou un système de load balancing qui ne soit pas sur le même datacenter, et qui permettra de renvoyer la charge sur un serveur n’ayant pas été impacté avec au final, une disponibilité de 100%.
Au-delà de l’aspect économique de l’incendie, il faudra sans doute plusieurs jours pour dresser une cartographie des dégâts sur le paysage Internet français et européen qu’a occasionné la destruction d’une partie de l’infrastructure d’OVH à Strasbourg et sans doute ouvrir la voie à une remise à plat de l’organisation de l’hébergement et de la sauvegarde des sites Internet par la suite. Car, on ne peut pas toujours mettre nos œufs dans le même panier, sans avoir, de temps en temps, de la casse.
( Illustration : Communiqué de presse OVHcloud )
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Sur Twitter, de nombreuses personnes apportent leur soutien moral à OVH, et plusieurs autres font état de l’indisponibilité de leurs sites depuis l’incendie. On peut lister en vrac plusieurs sites Internet de villes, des clubs sportifs ou des services en ligne qui ne sont actuellement pas disponibles et pour certains cela devrait durer encore quelques heures. Pour tous les sites impactés, le message « ERR_CONNECTION_TIMED_OUT » apparait au bout de quelques secondes.
Là où le « cloud » blesse, c’est que le site strasbourgeois hébergeait aussi de très petits sites Internet, la plupart créés par des novices qui n’avaient sans aucun doute aucune idée de la manière de faire des backups quotidiens de ces derniers ni d’avoir la possibilité de les déplacer sur un autre serveur, comme ceux hébergés à Roubaix par exemple. Pour ces derniers, fautes d’avoir une sauvegarde en local ou sur un serveur distant qui ne soit pas dans le même bâtiment que le site impacté, la sentence sera sans doute la disparition pure et simple du site du paysage Internet, sauf à tout reprendre depuis le début.
Car, un site Internet ne se résume pas à un nom de domaine et un hébergement de quelques euros. C’est aussi et surtout une responsabilité de tous les instants, un site Internet c’est comme une boutique ouverte sur le Web 365 jours par an 24 heures sur 24. Et pour que tout se passe au mieux, il faut penser à mette en place au minimum une tache cron qui se chargera de faire automatiquement des backups journaliers des fichiers, de la base de données, ainsi que des mails, de préférence chez un autre hébergeur ou un autre espace de stockage dans le moins pire des cas. C’est une des conditions qui permettra de remettre en route le site Internet en cas de problème, comme cela s’est produit cette nuit avec OVH. C’est, pour certains sites Internet ayant un budget plus conséquent, un système de disque dur en miroir qui permettra d’éviter l’arrêt complet du site lors d’un crash disque, ou un système de load balancing qui ne soit pas sur le même datacenter, et qui permettra de renvoyer la charge sur un serveur n’ayant pas été impacté avec au final, une disponibilité de 100%.
Au-delà de l’aspect économique de l’incendie, il faudra sans doute plusieurs jours pour dresser une cartographie des dégâts sur le paysage Internet français et européen qu’a occasionné la destruction d’une partie de l’infrastructure d’OVH à Strasbourg et sans doute ouvrir la voie à une remise à plat de l’organisation de l’hébergement et de la sauvegarde des sites Internet par la suite. Car, on ne peut pas toujours mettre nos œufs dans le même panier, sans avoir, de temps en temps, de la casse.
( Illustration : Communiqué de presse OVHcloud )