Journée internationale des droits des animaux : une date symbolique pour la cause animale

Publié le mardi 10 décembre 2024 08h25
Nous sommes le mardi 10 décembre et c’est la Journée internationale des droits des animaux à l’occasion de la Journée des droits de l’homme. Elle nous rappelle l’urgence de reconnaître les droits fondamentaux des êtres vivants non humains. Inspirée de la Déclaration universelle des droits de l’homme, cette date symbolique vise à dénoncer les abus envers les animaux, qu’ils soient domestiques, sauvages ou d’élevage, et à promouvoir une réflexion globale sur leur bien-être et leur place dans nos sociétés. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce dixième jour de décembre, nous fêtons les Romaric.
Journée internationale des droits des animaux : oura-outang (Crédit : Pixel-mixer )

La reconnaissance des droits fondamentaux des animaux


Chaque année, le 10 décembre, la Journée internationale des droits des animaux ( JIDA ) met en lumière une question essentielle : la reconnaissance des droits fondamentaux des animaux. Instituée pour coïncider avec l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, cette journée établit un lien clair entre les droits humains et le respect dû aux autres espèces.

La Journée des droits de l’homme est célébrée chaque année le 10 décembre, jour anniversaire de l’adoption en 1948 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
Nations Unies

Promouvoir l’égalité entre tous les êtres vivants


L’objectif principal de la JIDA est de dénoncer ce que les défenseurs appellent « l’hypocrisie » de nos sociétés, où les droits à la vie, à la liberté et à un épanouissement naturel sont souvent réservés aux humains. En s’appuyant sur le concept de la sentience animale ( la capacité des animaux à ressentir des émotions et de la douleur ), cette journée milite pour une égalité des droits entre toutes les espèces, en soulignant que les animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques, méritent une protection contre l’exploitation et la maltraitance.

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Un débat crucial sur le traitement des animaux


Cette journée vise à encourager un débat global sur les pratiques humaines qui impactent les animaux. De l’élevage intensif à la destruction des habitats sauvages, en passant par l’exploitation pour le divertissement, la JIDA interpelle sur les conséquences de nos choix de consommation et modes de vie. Par exemple, des campagnes comme celles de World Animal Protection montrent comment le changement de systèmes alimentaires pourrait réduire à la fois la souffrance animale et l’impact environnemental de l’élevage intensif.

Vers une reconnaissance internationale des droits animaux


Bien que des initiatives locales aient permis de progresser dans la protection animale, la JIDA appelle à des avancées internationales. Les militants plaident pour une législation globale qui reconnaîtrait les droits des animaux, afin de garantir leur bien-être et d’interdire leur exploitation. En parallèle, cette journée sensibilise les citoyens, les invitant à adopter des modes de vie plus éthiques, par exemple en réduisant leur consommation de produits animaux ou en soutenant des organisations de protection animale.

Une Déclaration universelle des droits de l’animal sans valeur juridique


Il y a aussi la Déclaration universelle des droits de l’animal ( DUDA ), adoptée en 1977 par la Ligue internationale des droits de l’animal, qui représente une avancée symbolique importante pour la cause animale. Proclamée officiellement en 1978 à la Maison de l’UNESCO à Paris, elle comprend 10 articles qui établissent des principes tels que le droit à la vie et au respect pour toutes les espèces animales.

Cependant, cette déclaration n’a aucune valeur juridique contraignante. Elle sert avant tout de document de sensibilisation et de référence éthique pour les mouvements de protection animale à travers le monde. Son influence réside dans sa capacité à inspirer des initiatives locales et internationales pour la reconnaissance des droits des animaux et leur bien-être. Malgré son absence de force légale, elle reste un texte clé dans l’histoire du militantisme animalier.

Quelles avancées en matière de droit pour les animaux en France ?


Depuis le 28 janvier 2015, la France a franchi une étape décisive en matière de droits des animaux en reconnaissant dans le Code civil leur statut d’êtres vivants doués de sensibilité. Ce changement a permis de marquer une rupture avec leur ancienne classification en tant que biens meubles. Bien que symbolique, cette avancée constitue une base légale pour des initiatives visant à améliorer le bien-être animal et à durcir les sanctions contre leur maltraitance.

Une loi historique contre la maltraitance animale en France


Promulguée en novembre 2021, la loi contre la maltraitance animale a introduit une série de mesures inédites en France. Parmi elles, l’instauration d’un certificat obligatoire pour les futurs propriétaires d’animaux de compagnie vise à lutter contre les abandons en responsabilisant les adoptants. Des restrictions sur les ventes en ligne et l’interdiction des ventes de chiens et chats en animaleries, effective depuis janvier 2024, renforcent cette dynamique. Par ailleurs, des sanctions plus sévères ont été prévues pour réprimer les actes d’abandon, de maltraitance, et les atteintes à la dignité animale, telles que la zoophilie.

Une refonte des pratiques culturelles et de loisir


La loi de 2021 a également ciblé les pratiques exploitant les animaux pour le divertissement. D’ici 2028, les animaux sauvages seront interdits dans les cirques itinérants, marquant un tournant majeur pour ces spectacles. Les spectacles de dauphins et d’orques seront également proscrits dès 2026, tandis que l’interdiction des animaux sauvages dans les émissions de variétés ou les fêtes privées est entrée en vigueur en 2023. Ces dispositions traduisent une volonté de moderniser les lois pour mieux concilier traditions et éthique animale.

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L’intégration de la sensibilité animale dans les législations nationales


Plusieurs pays ont récemment intégré la notion de sensibilité animale dans leurs législations, illustrant une évolution des mentalités à l’échelle mondiale. En Espagne, par exemple, la loi 17/2021 confère aux animaux le statut d’êtres sensibles et les considère comme des membres à part entière de la famille, influençant notamment les décisions juridiques en cas de divorce ou de succession. De son côté, le Royaume-Uni a adopté en 2022 une loi sur le bien-être animal qui impose que toute décision politique tienne compte des besoins des animaux. Ces textes visent à traduire dans les faits la reconnaissance des animaux comme des êtres capables de ressentir la douleur, mais aussi des états positifs comme le plaisir ou la joie.

Une norme mondiale pour une meilleure éthique animale


Des pays comme la Nouvelle-Zélande, la Suède et le Pérou suivent cette dynamique en inscrivant dans leur législation la valeur intrinsèque des animaux. Ces avancées ne se limitent pas à des gestes symboliques : elles redéfinissent les attentes sociétales concernant le traitement des animaux et orientent les comportements individuels et collectifs. En consacrant la sensibilité animale, ces pays envoient un message clair : garantir un traitement éthique des animaux est une priorité, renforçant ainsi le cadre juridique qui protège leur bien-être et leur dignité.

Cette journée est une opportunité pour repenser notre relation avec les autres espèces et promouvoir un monde où respect et compassion deviennent les piliers d’une cohabitation harmonieuse. Pour plus d’informations sur les initiatives de la JIDA et les campagnes en faveur des animaux, vous pouvez consulter le site web : World Animal Protection.

( Temps de lecture : 6 minutes | L’illustration de notre article provient de Pixel-mixer sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
 
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.

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