Journée internationale de l’égalité de rémunération : parvenir à l’égalité de rémunération
Publié le mercredi 18 septembre 2024 08h21
Nous sommes le mercredi 18 septembre 2024 et c’est la Journée internationale de l’égalité de rémunération, une journée qui met l’accent sur les efforts déployés pour parvenir à l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale entre les hommes et les femmes. Célébrer cette journée est l’occasion de sensibiliser l’opinion publique et de rappeler l’urgence d’agir pour garantir une égalité réelle. Pour terminer le petit tour du Bemac de ce milieu de semaine, nous fêtons aussi les Nadège.
Qu’est-ce que la Journée internationale de l’égalité de rémunération ?
La Journée internationale de l’égalité de rémunération, célébrée ce mercredi 18 septembre 2024, met en lumière une problématique mondiale persistante : les écarts de salaires entre les sexes. Bien que des progrès aient été réalisés en matière de droits des femmes et d’égalité professionnelle, les femmes continuent de percevoir des salaires inférieurs à ceux des hommes. À l’échelle mondiale, l’écart de rémunération entre les sexes est estimé à environ 20 %. Cela signifie que pour chaque dollar gagné par un homme, une femme ne gagne en moyenne que 77 cents. Cet écart s’amplifie encore davantage pour les femmes ayant des enfants, mettant en évidence les inégalités liées à la maternité et à la conciliation travail-famille.
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La persistance de cette situation révèle des inégalités structurelles profondément ancrées dans les sociétés. Les raisons sont multiples : sous-représentation des femmes dans les postes de direction, secteurs d’activités moins valorisés financièrement, discriminations directes ou indirectes, et préjugés sur les compétences et le rôle des femmes. Les femmes sont souvent cantonnées dans des emplois précaires ou à temps partiel, et leur progression professionnelle est souvent ralentie par les responsabilités familiales, souvent perçues comme leur rôle principal. Des efforts concertés sont nécessaires pour éliminer les disparités salariales, notamment en encourageant une plus grande transparence des salaires, en promouvant l’accès des femmes à des postes de responsabilité, et en combattant les stéréotypes sexistes encore trop présents dans le monde du travail.
L’écart salarial ne se résume pas seulement à une question de justice sociale, il a aussi des répercussions économiques. Des études montrent que la réduction des inégalités de salaire pourrait stimuler la croissance économique en augmentant le pouvoir d’achat des femmes et en améliorant leur accès à l’emploi de qualité. Malgré les lois et initiatives en faveur de l’égalité de rémunération dans de nombreux pays, les femmes, en particulier les femmes racisées, les mères célibataires et celles travaillant dans des secteurs à faible rémunération, continuent d’être affectées de manière disproportionnée.
Des salaires égaux pour un travail de valeur égale
L’égalité de rémunération est une étape cruciale pour la réalisation des droits de l’homme et l’égalité entre les sexes. Elle représente non seulement une question de justice sociale, mais aussi un levier essentiel pour parvenir à une véritable autonomie économique des femmes. C’est pourquoi l’ensemble de la communauté internationale doit intensifier ses efforts afin de combler cet écart persistant. Les Nations Unies, à travers des agences comme ONU Femmes et l’Organisation internationale du Travail (OIT), soulignent l’importance de cette lutte en appelant à une action collective et concertée.
Les États membres, la société civile, y compris les organisations de femmes, les associations locales et les mouvements féministes, ainsi que les entreprises, les syndicats et les organisations de travailleurs et d’employeurs, sont invités à jouer un rôle actif dans la promotion de l’égalité de rémunération pour un travail de valeur égale. Cette approche globale est nécessaire pour éliminer les inégalités structurelles qui empêchent les femmes d’accéder à des emplois de qualité et à des salaires équitables. En renforçant l’autonomisation économique des femmes et des filles, la communauté internationale contribue non seulement à la réduction de la pauvreté, mais aussi à la création d’une société plus juste et inclusive.
Pourquoi l’écart salarial entre les sexes persiste-t-il ?
L’écart salarial entre les sexes persiste en raison de facteurs structurels et culturels profondément enracinés. Les femmes sont souvent sous-représentées dans les postes de direction et les secteurs mieux rémunérés, tandis qu’elles sont surreprésentées dans les emplois précaires ou à temps partiel, qui offrent des salaires inférieurs et des perspectives de carrière limitées. De plus, les stéréotypes de genre continuent d’influencer les choix professionnels et les perceptions des compétences des femmes, ce qui conduit à une dévalorisation de leur travail, même lorsqu’elles occupent des postes similaires à ceux des hommes.
À travail égal, les femmes continuent de gagner moins que les hommes, avec un écart salarial estimé à 77 cents pour chaque dollar gagné par un homme. Cet écart se creuse encore davantage pour les femmes ayant des enfants, en raison des interruptions de carrière liées à la maternité et des responsabilités familiales souvent assumées majoritairement par les femmes. La maternité est donc un facteur clé dans la stagnation des salaires féminins, un phénomène appelé parfois « pénalité maternelle », qui contribue à creuser l’inégalité salariale de manière durable.
Un taux de chômage féminin plus élevé
Les femmes sont également plus susceptibles d’être au chômage que les hommes dans de nombreuses régions du monde. Les disparités régionales sont considérables, certaines régions souffrant particulièrement d’un accès restreint à l’emploi pour les femmes. Dans les zones où l’emploi formel est rare, les femmes sont souvent confinées dans des emplois informels ou précaires, sans protection sociale ni droits du travail. Cela perpétue un cercle vicieux d’inégalités économiques, les femmes ayant moins d’opportunités d’améliorer leur situation financière et professionnelle.
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Un faible accès au congé de maternité rémunéré
La maternité joue également un rôle majeur dans cet écart. Les femmes subissent souvent des interruptions de carrière ou des réductions de temps de travail en raison des responsabilités familiales, ce qui freine leur progression salariale. À cela s’ajoutent des pratiques de discrimination salariale, parfois subtiles, qui pénalisent les femmes, notamment dans les négociations de salaires ou les promotions.
Le congé de maternité rémunéré, pourtant essentiel pour soutenir les femmes dans leur carrière et leur rôle familial, reste un privilège rare dans de nombreuses parties du monde. Seulement 28 % des femmes employées à l’échelle mondiale y ont accès, ce qui signifie que la majorité d’entre elles doivent choisir entre leur carrière et leurs responsabilités familiales. Ce manque de soutien institutionnel contribue à renforcer les inégalités sur le lieu de travail et à décourager les femmes de s’investir pleinement dans leur parcours professionnel.
Une vulnérabilité financière des femmes âgées
L’inégalité économique des femmes ne s’arrête pas à la fin de leur carrière professionnelle. Globalement, près de 65 % des personnes ayant dépassé l’âge de la retraite et ne bénéficiant pas d’une pension régulière sont des femmes. Ce chiffre reflète à la fois leur accès limité à des emplois bien rémunérés tout au long de leur vie et l’impact des interruptions de carrière liées à la maternité. En conséquence, les femmes âgées sont plus vulnérables à la pauvreté et à l’isolement, avec moins de ressources pour subvenir à leurs besoins.
Des inégalités dans les tâches ménagères et les soins
En plus de ces inégalités salariales et professionnelles, les femmes accomplissent au moins deux fois et demie plus de tâches ménagères et de services de soins non rémunérés que les hommes. Ce travail invisible, mais essentiel, n’est pas pris en compte dans les indicateurs économiques, bien qu’il soit crucial pour le bon fonctionnement des foyers et des sociétés. Cette double charge de travail limite souvent les possibilités d’évolution professionnelle des femmes, freinant leur accès à des emplois à plein temps ou à des postes de responsabilité, contribuant ainsi à perpétuer les inégalités entre les sexes.
Combler les écarts pour garantir un avenir plus équitable
L’égalité de rémunération représente un enjeu crucial dans la lutte pour les droits de l’homme et l’égalité entre les sexes. Elle ne se limite pas à une question de salaire, mais constitue une pierre angulaire pour garantir la justice sociale, l’autonomisation des femmes, et la réduction des inégalités économiques mondiales. Pour atteindre cet objectif, il est indispensable que la communauté internationale intensifie ses efforts. Les gouvernements, les entreprises, les syndicats et la société civile doivent s’engager de manière collective et proactive pour promouvoir des politiques salariales justes, soutenir les femmes dans leur carrière et réformer les systèmes qui perpétuent les disparités.
Seule une mobilisation globale permettra de combler ces écarts et de garantir un avenir plus équitable pour toutes et tous. La lutte pour l'égalité de rémunération et l'équité salariale est urgente, car l'inégalité des revenus est celle qui nuit le plus aux femmes.
( Temps de lecture : 6 minutes | L’illustration de notre article provient de Sippakorn sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.