Journée internationale de la protection de la couche d’ozone : faire progresser l’action climatique
Publié le lundi 16 septembre 2024 08h29
Nous sommes le lundi 16 septembre 2024 et c’est la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, nous célébrons les 38 ans de lutte pour la protection de la couche d’ozone, l’occasion de se rappeler les engagements de la Convention de Vienne, ceux du Protocole de Montréal et l’amendement de Kigali. Il est important de se souvenir que la protection de la couche d’ozone, bien qu’entamée il y a presque quatre décennies, demeure un enjeu crucial pour les générations futures. Pour terminer le petit tour du Bemac de ce début de semaine, nous fêtons aussi les Édith.
Qu’est-ce que la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone ?
La Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, célébrée ce lundi 16 septembre 2024, marque un moment clé pour souligner l’importance des efforts internationaux en faveur de la sauvegarde de cette couche vitale. La date rappelle la signature, il y a 38 ans, de la Convention de Vienne, qui fut le premier grand engagement international en vue de protéger la couche d’ozone, une barrière essentielle pour la vie sur Terre puisqu’elle nous protège des rayons ultraviolets nocifs du soleil.
Cette célébration est également l’occasion de revenir sur le Protocole de Montréal, signé en 1987, qui a concrétisé les engagements pris lors de la Convention de Vienne. Ce protocole historique a permis une réduction significative de la production et de l’utilisation des substances appauvrissant la couche d’ozone, notamment les chlorofluorocarbones (CFC) et autres gaz destructeurs. Grâce à cet accord, des progrès notables ont été réalisés pour réparer les dommages causés à la couche d’ozone. En 2024, le Protocole de Montréal continue d’être un exemple réussi de coopération internationale face à une crise environnementale mondiale.
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L’amendement de Kigali adopté en 2016
Un autre jalon essentiel dans cette lutte a été franchi avec l’amendement de Kigali, adopté en 2016. Ce dernier a étendu le champ d’action du Protocole de Montréal en incluant les hydrofluorocarbures (HFC), des gaz qui, bien qu’ils ne détruisent pas directement la couche d’ozone, contribuent fortement au réchauffement climatique. L’amendement de Kigali représente donc une double avancée : la protection de la couche d’ozone et la lutte contre le changement climatique. Il est important de se souvenir que la protection de la couche d’ozone, bien qu’entamée il y a presque quatre décennies, demeure un enjeu crucial pour les générations futures. Les efforts conjoints des nations ont prouvé que des solutions globales et durables sont possibles lorsqu’il s’agit de protéger notre planète. Et pourtant, au départ ce n’était pas gagné.
La menace grandissante des années 80 : la crise de l’ozone
Au cours des années 1980, une inquiétude mondiale prenait de l’ampleur : le trou dans la couche d’ozone. C’était une époque où la communauté scientifique alertait sur la détérioration rapide de cette fine barrière atmosphérique, essentielle pour filtrer les rayons ultraviolets dangereux du soleil. Très vite, des études ont mis en lumière l’effet destructeur de certains produits chimiques couramment utilisés, notamment les chlorofluorocarbures (CFC). Ces gaz se trouvaient dans des produits de la vie quotidienne tels que les réfrigérateurs, les climatiseurs, et même les bombes aérosol comme les laques capillaires.
La découverte du trou au-dessus de l’Antarctique : un signal d’alarme mondial
Le déclic mondial survint lorsque les scientifiques découvrirent un gigantesque trou dans la couche d’ozone au-dessus de l’Antarctique. Cette révélation provoqua une prise de conscience rapide. Il était clair que la planète subissait une menace environnementale majeure, et il devenait urgent de réagir. Les études révélèrent que les CFC, en se décomposant dans la stratosphère, détruisaient les molécules d’ozone, créant ce trou béant au-dessus des pôles. Il s’agissait d’un tournant pour la communauté internationale, qui devait agir avant qu’il ne soit trop tard.
Le Protocole de Montréal : un accord pour sauver la planète
Face à cette urgence, la réaction fut rapide. En 1987, lors de la signature du Protocole de Montréal, 24 pays se sont engagés à prendre des mesures drastiques pour enrayer la production et l’utilisation des CFC, ainsi que d’autres substances destructrices de la couche d’ozone. Cet accord international, visant à éliminer progressivement les produits chimiques responsables de la destruction de l’ozone, fut une réponse forte et collective à cette crise mondiale. Ce fut l’un des premiers exemples de coopération environnementale à l’échelle planétaire, marquant un tournant dans la façon dont les nations abordaient les problèmes environnementaux globaux.
Une ratification universelle : une victoire pour l’environnement
Le 16 septembre 2009, la Convention de Vienne et le Protocole de Montréal atteignaient un nouveau sommet historique. Ils devenaient les premiers traités internationaux à obtenir une ratification universelle. Tous les pays du monde s’étaient unis pour défendre la couche d’ozone, signant ainsi un engagement mondial en faveur de l’environnement. Cet accomplissement démontrait non seulement l’importance de la protection de la couche d’ozone, mais aussi la capacité des nations à travailler ensemble pour résoudre des problèmes environnementaux complexes.
Le combat continue : un exemple de coopération internationale
Bien que des progrès importants aient été réalisés, la lutte pour la protection de la couche d’ozone n’est pas terminée. La mise en œuvre de l’amendement de Kigali, en 2016, qui étend la portée du Protocole de Montréal aux hydrofluorocarbures (HFC), prouve que la communauté internationale continue de s’adapter aux nouveaux défis climatiques. Le site des Nations Unies nous explique que « Le 15 octobre 2016, les 197 États signataires du Protocole de Montréal, réunis à Kigali, au Rwanda, pour le 28e sommet des parties au protocole, ont abouti à un accord historique dans lequel ils promettent de mettre fin d’ici à 2050 aux hydrofluorocarbures, principalement utilisés comme réfrigérants dans les climatiseurs et les réfrigérateurs ». Grâce à l’action collective, la couche d’ozone se régénère progressivement, offrant un exemple puissant de ce qui peut être accompli lorsque le monde s’unit pour une cause commune.
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Un combat presque gagné, mais pas encore terminé
Aujourd’hui, la quasi-totalité des substances responsables de la destruction de la couche d’ozone a été éliminée grâce aux efforts internationaux, en particulier au Protocole de Montréal. Cependant, cela ne signifie pas que la situation au-dessus de l’Antarctique est revenue à la normale. En 2020, le trou dans la couche d’ozone a atteint une taille record, principalement en raison de conditions climatiques particulières et de la persistance de certains produits chimiques nocifs encore fabriqués par l’homme. Bien que ce record ait été temporaire, il souligne que la lutte pour la restauration complète de la couche d’ozone n’est pas terminée.
Un retour à la normale encore lointain
Les scientifiques estiment que la couche d’ozone ne se reconstituera complètement qu’aux alentours de 2060. Ce processus de guérison est long, car les substances destructrices, même si elles ne sont plus produites à grande échelle, demeurent dans l’atmosphère pendant plusieurs décennies avant de se décomposer complètement. En attendant, des fluctuations comme celles observées en 2020 peuvent encore se produire, exacerbées par des facteurs climatiques ou des émissions résiduelles de gaz nuisibles.
Le changement climatique, la prochaine grande bataille
D’ici à ce que la couche d’ozone retrouve son état d’origine, la planète aura probablement d’autres priorités environnementales à gérer, la plus urgente étant le changement climatique. Avec le réchauffement global et les dérèglements climatiques croissants, la protection de la couche d’ozone, bien qu’elle reste cruciale, pourrait devenir un enjeu parmi d’autres dans une lutte plus large contre les effets du réchauffement de la planète. La crise climatique risque ainsi de devenir la principale préoccupation mondiale, exigeant des solutions encore plus ambitieuses et des actions internationales coordonnées.
( Temps de lecture : 5 minutes | L’illustration de notre article provient de Jplenio sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.