Journée mondiale des espèces menacées : 44 000 espèces animales et végétales menacées
Publié le samedi 11 mai 2024 08h49
Aujourd’hui, nous célébrons la Journée mondiale des espèces menacées. La Journée mondiale des espèces menacées, célébrée chaque année le 11 mai, vise à attirer l’attention du monde scientifique et du grand public sur une réalité alarmante : selon une étude de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), plus de 20 000 espèces de plantes et d’animaux sont confrontées au risque imminent de disparition chaque année. Les espèces sont en danger face au changement climatique. Pour terminer le petit tour du BeMac de ce samedi, nous fêtons aussi les Estelle.
Pourquoi la Journée mondiale des espèces menacées est-elle célébrée le 11 mai ?
La Journée mondiale des espèces menacées est célébrée le 11 mai chaque année pour sensibiliser le public à la perte de biodiversité et aux menaces qui pèsent sur de nombreuses espèces animales et végétales dans le monde entier. Cette date a été choisie pour commémorer la journée de l’adoption de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), qui est entrée en vigueur le 1er juillet 1975. La CITES est un accord international visant à réglementer le commerce international des espèces menacées afin de garantir leur survie à long terme. La Journée mondiale des espèces menacées est donc une occasion de sensibiliser à l’importance de protéger la diversité biologique de notre planète et d’encourager les actions pour la conservation des espèces en danger.
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La Journée mondiale des espèces menacées était traditionnellement célébrée le 3ème vendredi du mois de mai jusqu’en 2022. Cependant, depuis 2023, sa date a été fixée au 11 mai de chaque année. Cette modification a été décidée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) dans le but de mieux sensibiliser le public à l’urgence de la crise de la biodiversité. Le choix du 11 mai est symbolique, car il correspond à la date d’adoption de la Convention sur la diversité biologique en 1992.
Qu’est-ce que la Liste rouge de l’UICN ?
Créée en 1964, la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) est devenue la référence mondiale en matière d’état de conservation des espèces animales, fongiques et végétales. Évoluant au fil des décennies, elle constitue aujourd’hui la source d’informations la plus complète sur la santé de la biodiversité mondiale.
La Liste rouge de l’UICN dépasse le simple recensement des espèces et de leur statut de conservation : c’est un outil puissant pour orienter l’action en faveur de la préservation de la biodiversité. En fournissant des données sur des aspects tels que la répartition géographique, la taille des populations, l’habitat, les menaces et les mesures de conservation, elle éclaire les décisions politiques et les actions nécessaires pour protéger les ressources naturelles essentielles à notre survie.
Les espèces en danger face au changement climatique
Près de 44 016 espèces animales et végétales sont répertoriées comme étant menacées d’extinction selon la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Cette liste est un outil crucial pour évaluer le statut de conservation des espèces à l’échelle mondiale et pour identifier les mesures de conservation nécessaires pour protéger ces espèces en danger. La situation critique de ces milliers d’espèces souligne l’urgence d’agir pour prévenir leur disparition et protéger la biodiversité de notre planète.
Les espèces sont confrontées à de sérieux défis en raison du changement climatique. Les modifications des températures, des précipitations, des régimes de vents et d’autres paramètres climatiques peuvent avoir des impacts profonds sur les habitats naturels et les cycles de vie des espèces. Certaines espèces peuvent être directement menacées par des conditions climatiques extrêmes telles que les vagues de chaleur, les sécheresses, les tempêtes et les inondations. Ces événements peuvent entraîner des pertes massives d’individus et de populations, ainsi que des dommages irréparables aux habitats naturels.
De plus, le changement climatique peut perturber les relations symbiotiques entre les espèces, telles que les interactions entre les plantes et les pollinisateurs, ou les relations prédateur-proie, ce qui peut avoir des répercussions sur l’ensemble des écosystèmes. Les espèces qui dépendent de conditions climatiques spécifiques, telles que les espèces arctiques ou alpines, peuvent être particulièrement vulnérables aux changements rapides de leur environnement. De même, les espèces endémiques, qui sont limitées à des régions géographiques spécifiques, peuvent être menacées si leurs habitats naturels se réduisent ou se fragmentent en raison du changement climatique.
La migration et la dispersion des espèces peuvent également être affectées, car les corridors écologiques traditionnels peuvent devenir moins viables ou disparaître complètement en raison des changements climatiques. Le changement climatique aggrave la pression exercée sur les espèces déjà confrontées à d’autres menaces telles que la perte d’habitat, la pollution et le commerce illégal. Pour atténuer ces impacts, des efforts concertés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour adapter les pratiques de gestion des terres et des ressources sont essentiels pour aider les espèces à s’adapter à un environnement en évolution rapide.
2 903 espèces considérées comme menacées en France
Le Comité français de l’UICN et l’unité PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD) ont publié le bilan de 16 années de résultats depuis le lancement de la Liste rouge nationale en 2008. Au total, 17 367 espèces ont été exploitées en France métropolitaine et en outre-mer. Parmi celles-ci, 2 903 espèces sont désormais considérées comme menacées, tandis que 189 espèces ont disparu de France, certaines étant également éteintes au niveau mondial.
Pour la première fois, la Liste rouge des espèces menacées en France s’est intéressée aux champignons, en examinant la situation des bolets, des lactaires et des tricholomes. Sur les 319 espèces recensées dans ces trois groupes sur le territoire métropolitain, 12 espèces sont considérées comme menacées, tandis que 16 autres sont quasi menacées.
Lutter contre le trafic d’espèces animales protégées
Le trafic d’espèces animales protégées est considéré comme l’une des activités criminelles les plus lucratives au monde, générant des milliards de dollars de revenus chaque année. Ce trafic implique la capture, le transport et la vente illégale d’animaux sauvages et de produits dérivés, tels que les ivoires d’éléphants, les cornes de rhinocéros, les peaux d’animaux exotiques, les reptiles rares, les oiseaux et bien d’autres. Il est devenu une source de financement majeure pour la criminalité organisée à l’échelle mondiale. Les profits tirés de ce commerce illicite rivalisent souvent avec ceux de trafics tels que celui de la drogue, des armes et de la traite d’êtres humains. Les groupes criminels organisés exploitent la demande croissante pour des animaux sauvages et leurs produits dérivés, en particulier dans les marchés noirs asiatiques, pour réaliser d’énormes bénéfices.
Cette activité illicite a des conséquences désastreuses sur la biodiversité en mettant en péril de nombreuses espèces animales déjà menacées d’extinction. En outre, le trafic d’espèces sauvages alimente souvent d’autres formes de criminalité, telles que le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et la corruption. Pour lutter contre ce fléau, une coopération internationale est nécessaire, notamment par le biais de lois strictes, de mesures de contrôle aux frontières, de renforcement des capacités des autorités compétentes et de sensibilisation du public à l’importance de la conservation de la faune sauvage.
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La sauvegarde du patrimoine naturel, un enjeu mondial !
La sauvegarde du patrimoine naturel est un enjeu mondial d’une importance capitale. Notre planète abrite une biodiversité exceptionnelle qui est essentielle à la survie de l’humanité et à l’équilibre des écosystèmes. Cette biodiversité fournit une gamme de services écosystémiques vitaux, allant de la pollinisation des cultures à la régulation du climat en passant par l’épuration de l’eau. Ces services sont fondamentaux pour la santé humaine, la sécurité alimentaire et la stabilité économique à l’échelle mondiale.
La diversité génétique des plantes et des animaux est également cruciale pour assurer la sécurité alimentaire. Elle permet le développement de variétés résistantes aux maladies et aux conditions environnementales changeantes, garantissant ainsi une alimentation suffisante pour les populations du monde entier. De plus, de nombreux médicaments et traitements médicaux sont dérivés de la biodiversité, pour caractériser ainsi son importance pour la santé humaine.
Les écosystèmes naturels sont également des destinations touristiques prisées, attirant des millions de visiteurs chaque année et contribuant ainsi à l’économie mondiale. La perte de biodiversité menace ces destinations touristiques ainsi que les industries qui en dépendent, telles que la pêche, la foresterie et l’agriculture. Cette dégradation de la biodiversité peut entraîner des pertes économiques significatives et des conséquences sociales néfastes pour les communautés locales qui en dépendent pour leur subsistance, leur culture et leur identité.
Garantir la préservation de notre précieux patrimoine naturel
Face à ces défis, la conservation de la biodiversité nécessite une action collective à l’échelle mondiale. Les gouvernements, les organisations non gouvernementales, les entreprises et les citoyens du monde entier doivent collaborer pour protéger et restaurer les écosystèmes naturels, préserver la diversité génétique des espèces et promouvoir des pratiques durables dans tous les secteurs de l’économie. Seule une action concertée et déterminée peut garantir la préservation de notre précieux patrimoine naturel pour les générations futures.
( Temps de lecture : 5 minutes | L’illustration de notre article provient de Kanenori sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.