Journée mondiale contre la censure sur Internet : Collateral Freedom

C’est la Journée mondiale contre la cybercensure

La Journée mondiale contre la censure sur internet, également connue sous le nom de Journée mondiale contre la cybercensure, est célébrée le 12 mars de chaque année. Initiée à la demande de Reporters sans frontières et d’Amnesty International, cette journée a été célébrée pour la première fois le 12 mars 2008. Cette journée vise à sensibiliser les gens à l’importance de la liberté d’expression en ligne et à lutter contre la censure sur internet dans le monde entier. À l’occasion de la Journée mondiale contre la cybercensure, Reporters sans frontières lance l’Opération « Collateral Freedom » pour débloquer les sites censurés dans les pays figurant sur sa liste des « ennemis d’Internet ».

Combattre la censure du web sous toutes ses formes

La censure sur internet peut prendre différentes formes, allant de la restriction de l’accès à certains contenus en ligne à la surveillance des activités en ligne des individus. Cette journée est l’occasion de mettre en lumière les violations des droits numériques, de promouvoir la liberté d’expression en ligne et de soutenir ceux qui sont confrontés à la censure sur internet.

Les organisations, les militants des droits de l’homme, les défenseurs de la liberté d’expression et les utilisateurs d’Internet du monde entier profitent de cette journée pour sensibiliser le public, organiser des événements, partager des informations et encourager les actions visant à protéger la liberté d’expression en ligne.

Collateral Freedom : contourner la censure sur Internet

En l’honneur de la Journée mondiale contre la censure sur Internet, lancée par Reporters sans frontières (RSF), l’organisation annonce que son opération Collateral Freedom a réussi à contourner la censure de plus de 100 médias dans 32 pays. Cette réalisation représente une augmentation significative de 20 % en l’espace d’une année.

L’opération Collateral Freedom de RSF a pour objectif de garantir l’accès à l’information en contournant les blocages mis en place par certains gouvernements pour restreindre la liberté de la presse en ligne. Cette initiative souligne les efforts continus de RSF dans sa lutte contre la censure sur Internet, offrant ainsi une voix aux médias et aux journalistes confrontés à des restrictions dans de nombreuses régions du monde.



Comme nous l’explique Reporters sans Frontières : « L’opération Collateral Freedom prend de l’ampleur. Initiée en 2015 par RSF pour contourner la censure des médias à l’échelle mondiale, elle a réussi à débloquer l’accès à 100 sites d’information en ligne, avec une augmentation de 20 % de médias rendus accessibles au cours de la dernière année. Pour ce faire, Collateral Freedom crée des sites miroirs, c’est-à-dire des copies intégrales du contenu de médias d’information dont le site web est bloqué. Ces copies sont hébergées sur une autre adresse d’accès et mises à jour en temps réel. Afin de s’adapter à l’évolution des techniques de censure, RSF a mis à disposition des médias disposant de moyens informatiques adaptés une application Collateral Freedom depuis août 2023. Cette application permet aux médias de générer des sites miroirs hébergés sur les infrastructures déployées par l’organisation ».

La liste des sites débloqués par RSF de l’opération Collateral Freedom

Actualisée en temps réel, la liste des sites débloqués par RSF est disponible sur la page Github de l’opération. Parmi les médias libérés en ligne grâce à Collateral Freedom au cours de la période 2023-2024, on retrouve Belarusinfocus (Bélarus) ; les médias chinois tels que Voice of Tibet, Tibet Times, Xinjiang Victim Database, Akademiye, Photon Media, Women ; ainsi que plusieurs médias guinéens impactés par la répression des derniers mois, notamment Guinée matin, L’Inquisiteur, Mosaïque Guinée. Au Togo, L’Alternative.info fait également partie des médias rétablis grâce à cette initiative.

( Temps de lecture : 3 minutes | L’illustration de notre article provient de Elchinator sur le site Internet Pixabay. Si l’image vous intéresse, vous pouvez faire un don sur le site avant de la télécharger )