Ce jeudi 28 juillet marque « Le Jour du dépassement de la Terre » en 2022
Publié le jeudi 28 juillet 2022 10h40
Plus les années passent et plus le nombre de jours diminue inexorablement, sauf il y a deux ans qui avait eu, pour cause de confinement, une réduction de 9,3 % de l'empreinte écologique de l'humanité et une date du « Jour du dépassement de la Terre » repoussée de plus de trois semaines par rapport à 2019. Mais depuis, la course à la surconsommation a repris de plus belle. À compter de ce jeudi 28 juillet 2022, nous aurons consommé toutes les ressources que notre planète est capable de produire en une année, l'humanité aura dépensé l'ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an. En ce qui concerne l’expression du jour, vous pourrez dire à la pause-café que nous sommes en train de « boire le calice jusqu’à la lie » avec notre manière de prendre soin de notre planète. Pour terminer le petit tour du BeMac du jeudi 28 juillet 2022, le 238 et 239e « Before de la Machine à café » de ce vingt-huitième jour de juillet, c’est aussi la Saint Samson.
C'est le Jour du dépassement de la Terre
Nous sommes le jeudi 28 juillet, veille d’un week-end qui devrait voir le chassé-croisé entre les juilletistes et les aoutiens, le plus gros week-end de départs et retours de vacances sur les routes, dans les airs et sur le rail. Mais cette date marque surtout « Le Jour de dépassement de la Terre » pour l’humanité, aujourd’hui marque le départ de l’« Earth overshoot day ». À partir de maintenant, tout ce que la Terre aura pu produire en une année comme ressource aura intégralement été utilisé et nous vivrons à crédit en empiétant sur les ressources naturelles que nous aurions dû consommer qu’à partir de 2023.
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Il y a deux ans, nous avions eu le droit à un répit qui n’était pas le fait de l’homme, mais d’une pandémie qui avait mis un coup de frein à la surconsommation de nos ressources naturelles pour cause de confinement dans de nombreux pays du monde. Pour la première fois depuis des décennies, nous avions eu une réduction de 9,3 % de l'empreinte écologique de l'humanité et une date du « Jour du dépassement de la Terre » repoussée de plus de trois semaines par rapport à 2019. Mais ce répit n’aura été que de courte durée et si l’on compare à l’année dernière, « Le Jour de dépassement de la Terre » intervient 1 jour plus tôt cette année, ce qui est mieux que les deux jours plus tôt de l’année dernière, pour tenter de positiver.
Et plus nous avançons dans le temps, plus ce jour fatidique tend à se rapprocher du début d’année, d’une part par la surexploitation forestière qui fait que l’homme « consomme » plus de bois que la nature ne peut en produire en une année ou par le fait que nous puisons sans vergogne dans les océans, bien plus vite que les poissons ne se reproduisent. Et il faut aussi prendre en compte le fait que nous rejetons plus de CO2 que la nature ne peut en absorber ce qui a une influence certaine sur cette date de l’« Earth overshoot day ».
Les tensions internationales et les guerres actuelles ne sont pas là pour inverser la tendance, nous ne sommes pas près de commencer à rembourser notre « dette écologique », loin de là. Actuellement, il nous faudrait l'équivalent de 1,75 Terre en termes de surface pour régénérer ce que nous consommons. Et tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne, tous les pays n’ont pas la même dette envers notre Terre. Si vous pensez que la France fait partie des bons élèves, vous avez totalement tort. Si l'ensemble de l'humanité vivait comme les Français, le jour du dépassement aurait eu lieu le 5 mai 2022.
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Une consommation mondiale à crédit depuis les années 70
Et pourtant cela n’a pas toujours été le cas, il faut remonter dans les années soixante pour trouver une régénération excédentaire par rapport à la consommation humaine, mais depuis 1961 cela n’a fait que diminuer chaque année, pour finir par une consommation à crédit dès 1970 qui arrive chaque année de plus en plus tôt. Et si l’humanité ne prend pas conscience du fait que le développement durable est l’avenir de notre civilisation, il ne restera sans doute demain, qu’un trimestre de ressources à nos petits enfants avant qu’ils vivent à leur tour à crédit. Et pourtant, les êtres humains peuvent avoir une vie épanouissante sans dégrader la planète, mais pour cela ils doivent changer leurs manières de consommer.
WWF France : L’humanité entre dans le rouge ce jeudi
Comme nous l'explique le WWF France : « pour réduire l’empreinte écologique de notre système agricole et alimentaire, préserver la biocapacité de la Terre et faire reculer le Jour du dépassement, trois transformations urgentes doivent être enclenchées : réduire la consommation de protéines animales, stopper la conversion des écosystèmes naturels, transformer nos modes de production vers l’agroécologie ».
Pour Pierre Cannet, Directeur du Plaidoyer du WWF France : « Il est grand temps de se réveiller et de déployer les solutions, chacun à son échelle. À nous d’agir au quotidien ! Aux décideurs de changer de modèle ! ». Si vous souhaitez connaitre votre empreinte écologique, rendez-vous sur le site Internet : « Footprintcalculator.org ».
WWF France : Stop aux meathos
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L’expression du jour : boire le calice jusqu’à la lie
C’est l’expression qu’il faudra essayer de placer dans votre conversation du jour à la pause devant la machine à café : « boire le calice jusqu’à la lie ». C’est l’expression que vous pourrez dire pour essayer d’expliquer ce que nous sommes inexorablement en train de faire subir à notre planète depuis des décennies. Une course sans fin à la surproduction, la surconsommation, alors qu’il suffirait de diminuer de moitié notre consommation de viande et de réduire de manière drastique notre gaspillage alimentaire, nous pourrions gagner plusieurs semaines.
Mais il semble bien que personne ne soit près à cela et que nous allons devoir boire le calice jusqu’à la lie, supporter tout cela jusqu’à la fin… d’ici quelques décennies ou quelques années.
Ce jeudi 28 juillet, c’est aussi la Saint Samson
Aujourd’hui, nous fêtons la Saint Samson. Saint Samson de Dol, né vers 495 dans la Glamorgan et mort à Dol-de-Bretagne vers 565, est l'un des nombreux saints bretons que les traditions font venir des pays celtiques d'outre-Manche. Il est l'un des sept saints fondateurs de Bretagne. La ville de Dol est une étape du pèlerinage médiéval des sept saints de Bretagne continentale appelé Tro Breizh ( dixit Wikipedia ).
( Temps de lecture : 3 minutes | L’illustration de notre article provient d’une capture de la page FootPrintCalculator.org )
chabot thierry
Passionné par les ordinateurs depuis son premier PC-1512, il est l'auteur principal des articles concernant Internet, les OS et les moteurs de recherches. Il répond souvent sur les forums avec le pseudonyme Cthierry pour proposer des solutions.